Plus de 79% des Marocains pensent que "la corruption a augmenté ou est restée la même au cours des trois dernières années" dans leur pays, selon une enquête mondiale d'opinion présentée jeudi à Rabat par une ONG.
"La situation de corruption (au Maroc) est marquée par une grande stagnation dans la gravité", a conclu cette enquête réalisée par Transparency International (TI) du 1er juin au 30 septembre 2010, qui couvre 86 pays dont le Maroc.
L'enquête de TI a également indiqué qu'il "y a une faible prédisposition à dénoncer personnellement la corruption" au Maroc (environ 31% des personnes interrogées)."
Une personne sur quatre dans le monde a par ailleurs "rapporté avoir payé des pots-de-vin" au cours de l'année 2010 et "six personnes sur dix" estiment que la corruption a "augmenté" au cours des trois dernières années, selon cette enquête.
Dans la plupart des pays, "la police est citée le plus fréquemment comme bénéficiaire de bakchiche : 29% des personnes interrogées ayant eu des contacts avec la police indiquent avoir payé un pot-de-vin".
L'enquête de TI a concerné 91.500 personnes dans 86 pays, et elle a porté sur un échantillon de 999 personnes en situation de face-à-face, dont près de la moitié sont des femmes, selon les organisateurs.
"Près de la moitié des répondants" ont précisé "avoir payé des pots-de-vin pour éviter d'avoir des problèmes avec les autorités, un quart pour accélérer des procédures en cours", ajoute l'enquête, dont les résultats ont été développés jeudi par les responsables de Transparency-Maroc lors d'un point de presse à Rabat.
L'enquête, qui "porte essentiellement sur la petite corruption", indique que "les habitants de l'Afrique subsaharienne sont les plus nombreux à rapporter avoir payé des pots-de-vin: plus d'une personne sur deux" en 2010. Ils sont suivis par ceux du Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, avec 36% des personnes interrogées.
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