A part la tension montée crescendo avec comme pic la démission collective du groupe de conseillers du Rassemblement des Indépendants de l'ancienne majorité, la cession ordinaire du compte administratif, tenue mardi dernier, n'avait rien apporté de nouveau. Les conseillers de l'opposition clamaient toujours l'illégalité de la tenue de la cession ordinaire de février qui ne pouvait se tenir au mois d'avril, car il y a quatre cessions ordinaires du conseil au cours de l'année: février, avril, juin et octobre. De plus, ils continuent à demander, encore et toujours, la présentation des documents justificatifs des dépenses avant de pouvoir approuver le compte administratif de l'exercice 2010. Des groupes de l'ancienne majorité de M. Sajid se rangent du côté de l'opposition en apportant de l'eau au moulin d'une contestation tendant à se généraliser et isolant de plus en plus le président du conseil. Actuellement, les groupes qui s'opposent à M. Sajid en brandissant les mêmes demandes, outre les conseillers istiqlaliens et ittihadis, le noyau dur, il y a les groupes des formations du Mouvement populaire, du PJD et du Parti Travailliste. Au total, une soixantaine de conseillers sur 147 que compte normalement le conseil dont un grand nombre ne font pas acte de présence. La majorité des élus se font élire et se volatilisent dans la nature, c'est archiconnu. A ce titre, il n'est pas étonnant que le taux de participation à Casablanca soit si bas, à peine 20%, car peu ajoutent crédit à ce qui se passe dans les rouages du conseil de la commune de Casablanca. Généralement, le citoyen, très sceptique, est convaincu que les intérêts privés ou étriqués réduisent l'intérêt public à sa plus simple expression.
En multipliant dernièrement ses sorties médiatiques, le président du conseil, M.Mohamed Sajid, affirmait que les documents demandés étaient déjà fournis aux conseillers de l'opposition et que ces derniers bloquaient sciemment et sans justification les services publics de la ville de Casablanca, la plus grande ville du Royaume, retardant ainsi la réalisation d'importants projets structurants. Dans l'ordre du jour de la cession étaient programmés en effet, outre l'approbation du compte administratif inscrit en onzième, une dizaine d'autres points importants qui concernaient des projets que le conseil devait approuver.
Pour l'opposition, il n'est pas du tout question de blocage de l'activité de la ville et tout ce qui se passe comme retard incombe en vérité au président lui-même. Celui-ci pouvait dans le passé «éluder toute opposition en usant d'une majorité constituée sur le système de clientélisme et confrontation en rapports de forces d'adversaires politiques». De ce fait, toute position n'était pas bâtie sur des bases saines à partir de la visualisation de l'intérêt suprême du citoyen.
S'agissant des points inscrits à l'ordre du jour, les conseillers istiqlaliens disent qu'il suffit de provoquer une cession extraordinaire pour en discuter et apporter leur approbation selon ce qui va avec les attentes des Casablancais. Qu'est-ce qui empêche M. Sajid de provoquer une cession extraordinaire ? se demande-t-on. Quant au compte administratif, il n'est pas question d'en discuter à moins que les documents justificatifs soient fournis.
Dans le débat autour du compte administratif, on a pu relever deux principales remarques. D'abord l'histoire des documents justificatifs qui s'est imposée du fait qu'on a relevé des «infractions et des falsifications» et du fait que le manque de contrôle et de régulation des entreprises de gestion déléguée est flagrant et pose la question d'opacité et de manque de transparence. Ensuite, il y a le vrai retard du service public au profit du citoyen à travers le travail de proximité, complètement en panne dans les territoires des anciennes communes -actuels arrondissements, depuis l'unification de la ville en 2003-, le travail de proximité ayant été laissé pour compte au profit des grands projets ou d'un travail de façade parfois jugé choquant comme les fonds dépensés dans certains boulevards et la Corniche en délaissant complètement d'autres parties de la ville. Des conseillers qui ne peuvent plus faire un travail de proximité appellent cette situation de disparité systématique et absence d'égalité des chances entre différents quartiers.
Côté majorité, cette dernière (UC et FFD), sous la houlette de M. Sajid, est montée au créneau, samedi, lors d’une rencontre avec la presse, pour réclamer l’ouverture d’une «enquête sur ce tout qui s’est passé lors des réunions de la session de février». Les représentants des deux groupes ont indiqué avoir saisi le Wali du grand Casablanca pour demander l’ouverture d’une enquête et déterminer les responsabilités dans le piétinement de cette session.
Le président du conseil a affirmé que les deux groupes ont adressé une lettre au Wali en vue de prendre les mesures nécessaires «à l’encontre de toute personne mise en cause dans le blocage» des travaux du conseil durant cette session, demeurée ouverte. Il a annoné que des efforts sont déployés en vue de la tenue des sessions de février, mercredi prochain, et d’avril, deux jours plus tard, pour examiner plusieurs sujets dont celui de la Lydec, qui assure la gestion déléguée de la distribution d’eau et d’électricité.
Pour le président du conseil, la démission des membres du groupe du Rassemblement national des indépendants (RNI) du conseil est intervenue «en réaction au climat prévalant» au sein du conseil. «Nous sommes en contact avec eux afin qu’ils reprennent leur place» a-t-il indiqué.
En multipliant dernièrement ses sorties médiatiques, le président du conseil, M.Mohamed Sajid, affirmait que les documents demandés étaient déjà fournis aux conseillers de l'opposition et que ces derniers bloquaient sciemment et sans justification les services publics de la ville de Casablanca, la plus grande ville du Royaume, retardant ainsi la réalisation d'importants projets structurants. Dans l'ordre du jour de la cession étaient programmés en effet, outre l'approbation du compte administratif inscrit en onzième, une dizaine d'autres points importants qui concernaient des projets que le conseil devait approuver.
Pour l'opposition, il n'est pas du tout question de blocage de l'activité de la ville et tout ce qui se passe comme retard incombe en vérité au président lui-même. Celui-ci pouvait dans le passé «éluder toute opposition en usant d'une majorité constituée sur le système de clientélisme et confrontation en rapports de forces d'adversaires politiques». De ce fait, toute position n'était pas bâtie sur des bases saines à partir de la visualisation de l'intérêt suprême du citoyen.
S'agissant des points inscrits à l'ordre du jour, les conseillers istiqlaliens disent qu'il suffit de provoquer une cession extraordinaire pour en discuter et apporter leur approbation selon ce qui va avec les attentes des Casablancais. Qu'est-ce qui empêche M. Sajid de provoquer une cession extraordinaire ? se demande-t-on. Quant au compte administratif, il n'est pas question d'en discuter à moins que les documents justificatifs soient fournis.
Dans le débat autour du compte administratif, on a pu relever deux principales remarques. D'abord l'histoire des documents justificatifs qui s'est imposée du fait qu'on a relevé des «infractions et des falsifications» et du fait que le manque de contrôle et de régulation des entreprises de gestion déléguée est flagrant et pose la question d'opacité et de manque de transparence. Ensuite, il y a le vrai retard du service public au profit du citoyen à travers le travail de proximité, complètement en panne dans les territoires des anciennes communes -actuels arrondissements, depuis l'unification de la ville en 2003-, le travail de proximité ayant été laissé pour compte au profit des grands projets ou d'un travail de façade parfois jugé choquant comme les fonds dépensés dans certains boulevards et la Corniche en délaissant complètement d'autres parties de la ville. Des conseillers qui ne peuvent plus faire un travail de proximité appellent cette situation de disparité systématique et absence d'égalité des chances entre différents quartiers.
Côté majorité, cette dernière (UC et FFD), sous la houlette de M. Sajid, est montée au créneau, samedi, lors d’une rencontre avec la presse, pour réclamer l’ouverture d’une «enquête sur ce tout qui s’est passé lors des réunions de la session de février». Les représentants des deux groupes ont indiqué avoir saisi le Wali du grand Casablanca pour demander l’ouverture d’une enquête et déterminer les responsabilités dans le piétinement de cette session.
Le président du conseil a affirmé que les deux groupes ont adressé une lettre au Wali en vue de prendre les mesures nécessaires «à l’encontre de toute personne mise en cause dans le blocage» des travaux du conseil durant cette session, demeurée ouverte. Il a annoné que des efforts sont déployés en vue de la tenue des sessions de février, mercredi prochain, et d’avril, deux jours plus tard, pour examiner plusieurs sujets dont celui de la Lydec, qui assure la gestion déléguée de la distribution d’eau et d’électricité.
Pour le président du conseil, la démission des membres du groupe du Rassemblement national des indépendants (RNI) du conseil est intervenue «en réaction au climat prévalant» au sein du conseil. «Nous sommes en contact avec eux afin qu’ils reprennent leur place» a-t-il indiqué.
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