L'objectif est clair : veiller à ce que l'aventure de l'école dure le plus longtemps possible, en garantissant une meilleure égalité de chances pour l'accès à l'enseignement entre élèves ruraux et urbains. Une fois la stratégie régionale achevée, conformément à l'esprit du plan d'urgence du secteur, qui en est à sa troisième année, sa traduction sur le terrain s'opère à travers un train de mesures allant de la distribution des cartables et de tenues vestimentaires unifiées, au transport scolaire, en passant par le soutien financier des familles et les bourses d'internats et de cantines scolaires.
En chiffres, le nombre de bénéficiaires de l'appui social a progressé de manière «spectaculaire». Ils sont cette année 286.070 élèves à avoir bénéficié de l'initiative royale «un million de cartables», 117.913 bénéficiaires des repas des cantines scolaires, tous types d'enseignement confondus, et 8.837 lycéens à pouvoir «séjourner» dans les internats de la région. Le transport scolaire, cette mesure aux effets bien tangibles sur la lutte contre la déperdition scolaire dans le milieu rural, bénéficie à 3.400 élèves dans toute la région. Une action renforcée cette année par le lancement d'un appel d'offres pour l'acquisition de 617 bicyclettes, qui viennent s'ajouter à 500 autres distribuées l'année dernière, en plus de l'acquisition de 10 minibus. Dans le même sens, 40.000 élèves ont reçu, chacun, une tenue vestimentaire unifiée. Une manière de consacrer le principe de «l'école du respect», expression chère aux architectes du plan d'urgence. Aussi, l'édifice du soutien scolaire a-t-il gagné en solidité grâce au programme «Tayssir» des transferts monétaires conditionnels, une mesure phare dont les résultats sont déjà bien visibles.
Quelque 19.091 familles ont été recensées pour en bénéficier cette année. «Les premiers fruits des actions de soutien scolaire ont été déjà récoltés, dans la mesure où le nombre des nouveaux inscrits s'est élevé, lors de l'actuelle rentrée scolaire, à 42.385 élèves», souligne Lahcen Bousbaa, directeur de l'académie régionale d'éducation et de formation (AREF) Taza-Hoceima-Taounate. Ces résultats apparaissent aussi dans la régression notable des taux d'abandon scolaire dans tous les types d'enseignement, qui sont passés de 2,3 % en 2008-2009 à 1,76 % en 2010-2011 dans le primaire, de 4,1 % à 3,75 % en secondaire collégial et de 3,8 % à 3,4 % en secondaire qualifiant, a-t-il déclaré à la MAP. Toutefois, un traitement efficace de ce mal de déperdition scolaire ne peut se suffire d'actions à caractère social, aussi étendues soient elles. En parallèle à ce chantier, l'AREF Taza-Hoceima-Taounate s'est engagée à poursuivre, lors de l'actuelle année scolaire, l'élargissement de l'offre pédagogique dans toute la région.
Elargir l'offre pédagogique
Un plan à trois mesures a été mis sur pied dans ce sens pour appuyer les actions de soutien scolaire. Il englobe la création de nouveaux établissements scolaires, la mise en place et l'élargissement des salles de classe et la mise à niveau des établissements scolaires déjà existants. Pour l'actuelle année scolaire, l'AREF a programmé la construction de six écoles communautaires, 18 établissements du secondaire collégial, 4 autres du secondaire qualifiant et 19 internats. Un effort qui devra se poursuivre, l'année prochaine, avec la construction de sept nouveaux établissements scolaires communautaires. Et parce que des classes très chargées peuvent contenir les germes de la déperdition scolaire, les responsables régionaux prennent cette question à bras-le-corps. Plus de 143 classes, tous types d'enseignement confondus, pousseront lors de l'actuelle année scolaire. Elles viendront s'ajouter à plus de 278 classes programmées depuis 2009-2010. L'effort de mise à niveau sera lui aussi maintenu, cette année. Outre les 177 classes qui ont été restaurées, en 2010, la rentrée 2011-2012 se distingue, elle, par l'instauration d'un système d'»entretien préventif» de 98 % des établissements du primaire, 93 % des collèges et 94 % des établissements du secondaire qualifiant.
Des perspectives prometteuses pour la pêche maritime
Le secteur de la pêche maritime dans la province d'Al Hoceima revêt une importance socio-économique indéniable, ce qui lui ouvre des perspectives de développement prometteuses.Le secteur assure l'emploi à plus de 7.400 personnes, de manière directe et indirecte, et la production halieutique réalisée en 2010 dans cette province, qui compte une façade maritime de 72 Km riche en ressources halieutiques, dépasse les 11.000 tonnes, selon des données de la Délégation régionale de la pêche maritime qui évalue la valeur des prises à quelque 120.466.000 DH. Al Hoceima est reconnue aussi pour la qualité de son poisson, plus particulièrement les poissons pélagiques dont la production a atteint plus de 9.241 tonnes, correspondant à une valeur marchande de 89.973.000 DH, suivis des poissons blancs avec 1.554 tonnes (19.165.282 DH). La flotte côtière immatriculée à la Délégation régionale d'Al Hoceima est composée de 133 unités, réparties entre neuf catégories et employant quelque 2.200 marins. Parmi ces unités, il y a 40 sardiniers, 17 chalutiers, 31 palangriers et trois corailleurs. Le nombre de canots de pêche actifs est de 509 répartis sur 24 principaux centres de pêche, en plus des ports d'Al Hoceima et Cala-Iris. Les marins embarqués à bord de ces canots sont au nombre de 1.450.
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