El Jadida Développement de la filière équine


Présentée en marge de la quatrième édition du Salon international du cheval d'El Jadida, la stratégie nationale pour la filière équine lancée sous l'impulsion du ministère de l'Agriculture et de la Pêche maritime ambitionne de valoriser de façon durable le rôle participatif du cheval dans l'économie nationale et de faire de sa filière un moteur de croissance économique et sociale.
Selon Aziz Akhannouch, les Marocains se sont de tout temps intéressés au cheval. Cet engouement exceptionnel des Marocains pour le cheval apparait clairement à travers le rôle socio-économique que le cheval continue de jouer dans le monde rural. Mais pour que le secteur équin soit un vrai levier de développement socio-économique, l'élevage de chevaux au Maroc fait l'objet d'un intérêt spécial qui se traduit par la mise en place d'une stratégie nationale, élaborée de concert avec toutes les parties concernées, notamment la Fédération Royale marocaine des sports équestres, la Société Royale d'encouragement du cheval et les associations des éleveurs de chevaux. Cette stratégie, dont le plan d'action détaillé est en cours d'étude, aura comme objectifs de développer la reproduction de chevaux, surtout les chevaux marocains de race, d'encourager leur utilisation dans les domaines de cavalerie traditionnelle et moderne, dans les courses hippiques et dans le tourisme équestre, promouvoir les sports équestres et en assurer la plus large diffusion possible, préserver les valeurs et les vertus de l'équitation, améliorer l'organisation et la structuration de la filière…

C'est vrai que le cheval est une composante essentielle du patrimoine culturel et identitaire marocain, mais également un levier à fort potentiel en matière de développement socio-économique. Et en raison de la mécanisation et de la raréfaction de ses usages au Maroc, le cheval voit sa population décliner année après année. En effet, la population équine est en net déclin au Maroc et si cette tendance perdure dans le court et moyen termes, le cheptel équin marocain, évalué aujourd'hui à quelque 160.000 chevaux, devrait se réduire de 15.000 têtes d'ici l'an 2020.

Fort de ce constat, le ministère de l'Agriculture et de la Pêche maritime a décidé d'initier un plan de travail global visant la revalorisation du rôle du cheval dans notre pays. Confié à la Société Royale d'encouragement du cheval, véritable pivot de la filière équine marocaine, et intitulé stratégie nationale pour la filière équine, ce plan décennal ambitionne de doubler la contribution de la filière cheval au PIB national d'ici l'an 2020 à travers un certain nombre d'actions et de mesures chiffrées et ciblées. Une fois traduites sur le terrain, ces mesures auront un impact socio-économique direct et palpable qui ne manquera pas d'influer sur le rôle et la perception du cheval au Maroc.
C'est ainsi que la stratégie nationale pour la filière prévoit d'augmenter le nombre d'emplois directs et indirects générés par la filière équine de 6.500 aujourd'hui à plus de 9.000 en 2020. Tandis que la contribution de la filière équine au PIB national qui se chiffrait en 2009 à 4.7 milliards de dirhams devrait atteindre en 2020 les 7 milliards. Enfin, la contribution de la filière aux recettes fiscales de l'Etat au titre de la TVA devrait passer de 700 millions de dirhams (en 2009) à quelque 1,1 milliard de dirhams à l'horizon 2020.

Une fois traduites sur le terrain, les actions et mesures programmées dans le cadre de la nouvelle stratégie, dont certaines sont déjà engagées, participeront au renforcement de la durabilité, des performances et de la compétitivité d'une filière équine marocaine désormais au galop. En attendant, plusieurs actions programmées dans le cadre de la nouvelle stratégie sont déjà en cours d'application… La filière équine marocaine a bel et bien entamé son galop.

À propos de la Société Royale d'encouragement du cheval

La Société Royale d'encouragement du cheval (SOREC) est une entreprise publique, sous tutelle du ministère de l'Agriculture et de la Pêche maritime, en charge de la gestion des jeux hippiques, du développement des courses hippiques au Maroc et de l'encadrement de l'élevage et de l'amélioration des races chevalines nationales. La SOREC est le fruit d'un long cheminement historique dont le commencement remonte à 1912. Cette année a été créé le premier haras, celui de Meknès alors à vocation militaire. En 1914 est promulgué le premier dahir réglementant l'autorisation des courses publiques de chevaux au royaume. En 2003, la Société Royale d'encouragement du cheval (SOREC) est instituée par décret et les activités hippiques lui seront transférées en 2007.

En 2011, les activités des haras nationaux sont également transférées à la SOREC afin de former un ensemble cohérent et synergique, gérant les ressources financières, l'encouragement de l'élevage, les courses hippiques et les divers usages des chevaux. De par sa mission, elle assure l'encadrement des sociétés hippiques régionales, soutient les programmes d'élevage en tant que partenaire des associations des éleveurs et veille à l'amélioration des infrastructures hippiques nationales. La SOREC constitue le principal levier de développement de la filière équine au Maroc.

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