Fait divers Incendie d'un immeuble à Mâarif


Mardi matin dans les rues de Mâarif, un bruit assourdissant réveille les couche-tard et dérange les lève-tôt. Un dépôt de produits pharmaceutiques et cosmétiques du quartier prend feu, dans un immeuble de cinq étages du quartier. Le dépôt a été complètement ravagé par les flammes et l'incendie a sérieusement endommagé les appartements du dessus de l'immeuble de 5 étages dont la construction remonte aux années 90. « J'étais chez moi quand j'ai entendu un horrible bruit », explique une habitante de l'immeuble. « Je pensais que quelque chose était tombée mais lorsque nous sommes sortis, les flammes se sont propagées », continue la même source visiblement choquée. «Je passais pas loin de la rue quand j'ai entendu un bruit », explique un habitant du quartier. «Tout le monde a cherché à savoir d'où ça venait, on a vu de la fumée et ensuite des flammes, c'était impressionnant ». Impressionnant certes mais tout de même effrayant puisque le constat des incendies de la ville blanche ne cesse d'augmenter. Le bureau d'un avocat au 2e étage a fait les frais de l'incendie causant plusieurs dégâts matériels. «Nous habitons l'appartement du 1er étage juste au-dessus du dépôt», explique Chafak, une jeune étudiante. « Il ne reste plus rien de l'appartement et nous n'avons pas d'assurance, nous habitons chez ma grand-mère en attendant de voir ce qui va se passer », continue la même source. Les dégâts matériels sont considérables et les trois associés du dépôt ne sont que locataires et n'ont pas d'assurance non plus. La culture de l'assurance incendie n'est pas dans les mœurs, comment ces personnes vont être indemnisées afin de retrouver leur chez-elles ? Malgré les conséquences matérielles, aucune victime n'est à déplorer parmi les habitants qui ont été évacués après le déclenchement de cet incendie mais au moins trois éléments des sapeurs-pompiers ont été blessés dont un en combattant le feu et deux autres par des parties de la façade qui se sont effondrées sur eux par la force des flammes. Le feu aurait pu se propager très vite dans l'immeuble adjacent mais heureusement que l'équipe des sapeurs-pompiers a été efficace malgré un petit bémol. «Les pompiers se sont retrouvés à court d'eau et ils ont été obligés d'attendre une autre citerne». Pour le moment, les causes de l'incendie ne sont pas connues. Le parquet général près la Cour d'appel de Casablanca a ordonné à la police judiciaire l'ouverture d'une enquête sur les circonstances de l'incendie. Le parquet général a également ordonné à ce que le Laboratoire public d'essais et d'études (LPEE) soit chargé d'entreprendre les expertises nécessaires pour définir les motifs et les causes de l'incendie. Les responsables du LPEE, injoignables, ne se sont pas expliqués sur la question. Les questions qui taraudent sont tout d'abord le devenir de ses habitants de l'immeuble et le problème de l'indemnisation, qui soulèvent un problème encore plus profond qui est une réalité à Casablanca : celui des immeubles à risque…

Maârif, quartier à risque ?

Il y a un mois de cela, le quartier a connu un incendie de la sorte. L'incendie s'est déclaré dans un local de stockage de mousse et éponge faisant ainsi des dégâts matériels. Le quartier qui grouille de métiers à caractère industriel comme les menuisiers, tôliers, usines de confection et couture, des restaurants ou encore des immeubles à risque qui contiennent café, bains turcs ou salle de sport ne se soucie guère des mesures de sécurité et le moindre extincteur n'est pas disponible. Quartier résidentiel, les habitants ne sont pas à l'abri d'accidents pouvant être évités ou contrôlés grâce à des mesures de sécurité adaptées.

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