Radars Détection de 400 infractions par heure

La manifestation se voulait principalement informative pour notamment éclairer l'opinion publique sur le cadre logistique entourant la mise en place du nouveau code sur le terrain. A ce titre le ministre, Karim Ghellab, a mis l'accent sur la « responsabilité collective et citoyenne » de cette initiative pour faire face à une insécurité routière en crescendo qui dénote de la nécessité de mettre en place des outils de formation et de sensibilisation à la hauteur de cette problématique. 

C'est donc dans cette otique constructive que ce nouveau code à été adopté. «Nous voulons montrer que le Maroc est en pleine mutation, un pays qui veut construire, informer et innover», a souligné le ministre Karim Ghellab lors de cette conférence. Et d'ajouter : « il faut travailler pour une action homogène de l'état et dans tous ses pôles et sur tous les fronts ». A noter que parmi les mesures phares de ce code, l'introduction du permis à points, l'installation d'environ 150 radars automatique sur l'ensemble de nos routes… Des mesures de protection et de sensibilisation qui paraissent rigides, mais qui restent nécessaires pour faire évoluer les mentalités. 

A titre indicatif, notons que c'est le premier octobre à minuit que les radars mis en place entrent officiellement en fonction ; 1200 infractions ont été enregistrées de minuit à 3h du matin à raison de 400 infractions par heure ! Des chiffres qui montrent l'ampleur de l'irresponsabilité sociale et civique que connaissent nos routes. Ceci ne fait que souligner le fait que les citoyens manquent sévèrement de civisme et de discipline pour pouvoir appréhender le côté novateur de ce code, qui aura du mal à cueillir les fruits de ses engagements. Il reste que les responsables ont voulu être rassurants en faisant appel à la responsabilité et à la conscience collective des citoyens. A savoir que durant le processus d'instauration de ce code, les discussions ont été très longues entre le ministère et plus de 60 organisations représentatives des professionnels du transport au Maroc. Au total, ce sont 80 amendements au texte initial qui ont été présentés. 

Après un vote en commission, la chambre des conseillers a donc enfin entériné le nouveau texte et ses fameux amendements. Lesquels fixent les conditions du retrait de permis, le montant des amendes forfaitaires qui seront généralement comprises entre 300 et 700 dirhams, et puis aussi les peines de prison prévues par le code pénal et qui restent inchangées (au maximum 10 ans). Des mesures qui peuvent paraître draconiennes pour les usagers de la route mais nécessaires dans le cadre de la stratégie du gouvernement en matière de sécurité routière constituant une référence juridique ayant pour objectif de clarifier les droits et les devoirs des usagers de la route et la promotion d'une culture qui prône l'usage sûr et responsable de la voie publique. 

Le nouveau code de la route a donc pour principale finalité d'ancrer les valeurs de citoyenneté, de cohabitation et de garantir le droit des individus et de la communauté pour une meilleure sécurité dans leurs déplacements. Reste à voir les résultats de son application sur le terrain…


Accidents de la route

  Les chiffres sont alarmants, la réalité l'est encore
Grands fléaux au Maroc, les accidents de la route tuent comme en Algérie plus de 4000 personnes chaque année et blessent plus de 100.000 autres. Une réalité qui coûte chaque année à l'Etat 11 milliards de dirhams et la tendance est toujours à la hausse. Les 3 premiers mois de l'année 2010 indiquent une quasi-stagnation du nombre des accidents corporels et une légère diminution du nombre des tués sur les routes. Comparativement à la même période de l'année précédente, le nombre des accidents corporels a augmenté de 1,18% durant les 3 premiers mois de 2010. Pour leur part, les responsables espèrent que les mesures prises dans ce nouveau code de la route pourront mieux sensibiliser les conducteurs marocains dans le but de réduire les accidents au cours de cette année, dont le nombre total enregistré en 2009 a été de 69.348 et qui ont causé plus de 112.000 blessés graves et légers. Des améliorations sont donc attendues au niveau de l'indicateur de gravité des accidents. Notons qu'en 2009, 9 régions sur 16 avaient enregistré des baisses du nombre des tués. La région de Rabat-Salé Zemmour-Zaër se situe parmi les zones les plus concernées par l'hécatombe routière. L'entrée en vigueur en octobre 2010 du nouveau code de la route sera donc une période test pour les indicateurs du 4e trimestre de l'année 2010. Toujours est-il que la période allant de juin à septembre enregistre chaque année les chiffres les plus alarmants des accidents routiers au Maroc.

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