LGV Kénitra-Tanger

 Selon le directeur général d'Egis Rail, Hubert Magnon-Pujo, « c'est une nouvelle aventure humaine qui démarre avec l'ouverture de ces locaux. La maitrise d'œuvre du tronçon Kenitra-Tanger marque une nouvelle étape de notre partenariat avec l'ONCF».

M. Magnon-Pujo n'a pas caché, à cette occasion, sa fierté de pouvoir travailler sur l'un des projets structurants du Royaume, la LGV.                   
« Nous sommes particulièrement fiers de pouvoir travailler pour la réalisation d'un des grands projets emblématiques du Maroc  », a-t-il dit, insistant sur les relations de partenariat qu'Egis entretient avec des cabinets marocains afin de pouvoir mener à bien le projet de la LGV.

«Les cabinets d'ingénierie marocains sont fortement impliqués dans ce projet.  80% de la phase conception et 100 % de la phase travaux seront faits à Rabat. Nous n'hésiterons pas déplacer nos experts  ici. Nous tablons 
sur un partenariat durable avec les cabinets locaux », a-t-il précisé.
 La LGV Kenitra-Tanger s'inscrit dans le cadre d'un vaste programme de développement des infrastructures ferroviaires qui s'est concrétisé le 1e février 2010 par la signature d'un contrat-programme entre l'ONCF et l'Etat. L'investissement global, de l'ordre de 20 milliards de dirhams (1.8 milliards d'euros), permettra de relier Casablanca à Tanger en 2 heures et 10 minutes contre les actuelles 5 heures et 45 minutes, grâce à des trains roulant à une vitesse avoisinant les 300 km/h.

«Le Maroc sera ainsi le premier pays du continent africain à se doter d'une LGV», a rappelé le responsable français.
Selon les responsables du groupe Egis, les travaux de maîtrise d'œuvre du génie civil s'annoncent complexes. La construction de la ligne Kenitra-Tanger sera non seulement confrontée aux difficultés classiques d'acoustique et de végétation mais aussi à d'importantes contraintes topographiques et géologiques. 
Le tracé implique la gestion des ressources en eau, le respect des sites archéologiques, l'impératif de linéarité malgré le terrain. De plus, le caractère compressible des sols dans certaines zones nécessitera le déploiement des dernières techniques de stabilisation des plateformes. La traversée de zones habitées, notamment au sud de Tanger, impliquera la mise en place, pour la première fois au Maroc, de protections phoniques garantissant aux habitants une neutralité du projet.

Le projet de la LGV Kenitra-Tanger n'est pas le seul important projet ferroviaire que le Maroc connaitra dans les prochaines années. Un vaste chantier de modernisation du reste du réseau est prévu sur la période 2010-2015 pour un budget de près 13 milliards de dirhams. 
Il s'agit notamment de mettre à niveau les axes Kenitra-Casablanca (avec triplement des voies) et Settat-Marrakech, de l'électrification de la ligne Fès-Oujda, de la poursuite de la modernisation des gares et de la mise en place de gares logistiques. 
Et comme l'a souligné M. Magnon-Pujo, ces projets représentent autant d'opportunités de partenariat entre Egis et le l'ONCF

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