Sahara Marocain A propos de l'hégémonisme algérien

La communauté internationale est invitée sérieusement à jouer un rôle actif dans le processus onusien relatif au différend maroco-algérien pour restaurer la paix et l'ordre juridique régional. Quant à la question de partie «intéressée», celle-ci doit être posée dans son contexte légal et en l'état actuel des choses dans le respect de la souveraineté et de l'intégrité territoriale tant du Maroc que des autres Etats de la région du Sahel. D'ailleurs, il est admis que la présence d'Al Qaïda, renforcé par des miliciens du polisario, met gravement en danger la sécurité de cette partie africaine. A cet effet, considérant la place qu'occupe le règlement pacifique des conflits, artificiels soient-ils, l'ONU est appelée à s'attaquer à ce différend bilatéral qui afflige le continent africain en faisant appel à des formules novatrices. 

Pour l'heure, un constat attire l'attention : un Etat au sein duquel se développe une situation de nature à troubler la sécurité régionale, AQMI et le polisario. Ajoutons à cela la situation humanitaire très dégradante dans les camps de Lahmada. Au vu de la promotion et de la protection des droits de l'Homme et des peuples et autres instruments relatifs aux droits de l'Homme, la communauté internationale ne doit pas rester indifférente au sort des séquestrés de Tindouf. A date d'aujourd'hui, la seule mobilisation, faite et concrète dans ce sens, concerne les dons qui sont immédiatement détournés avec l'aide du Croissant Rouge algérien vers la péninsule ibérique, Cuba et autres destinations.

Ce qui démontre également que ces actions étrangères attisent le conflit sous la casquette de la «prétendue» aide humanitaire. Par ces gestes, les Etats démontrent qu'ils ont des intérêts flagrants à défendre alors que des pays voisins se servent du drame des séquestrés du Tindouf pour satisfaire leurs propres intérêts économiques et politiques. Dès lors, dans quel cadre inscrire les accords de Madrid qui s'inscrivent dans l'esprit et le corps de la Charte de l'ONU reconnue per l'article 52 qui dispose que : «Les membres des Nations unies qui concluent ces accords ou…. doivent faire tous leurs efforts pour régler d'une manière pacifique, par le moyen desdits accords ou organismes, les différends d'ordre local, avant de les soumettre au Conseil de sécurité». L'ONU, ayant validé les accords de Madrid et la question étant maroco-marocaine, il a fallu un metteur en scène en la personne du locataire des Hauteurs d'Alger pour créer un fossé entre les originaires. Sans conteste, le «bureau du président» d'Al Mouradia, cherchant sa voie à la fin d'une année contrastée, continue de faire tergiversations. 

Pour ce dirigeant, les rancœurs engrangées ne laissant aucune place au compromis, lequel passe de toute façon par une défaite historique pour non réconciliation, pense avoir dominé l'autre par les hydrocarbures. Que nenni. L'on ne peut qu'afficher une profonde tristesse devant l'impasse face à laquelle il se trouve dès lors qu'il est mis en accusation avec un conseil de ministres et un parlement algériens qui ne font que de la figuration. Car, malgré ses richesses, l'on concède que la population algérienne est pauvre. Autrement dit, l'Algérie est le nœud gordien que la diplomatie onusienne n'a jamais su dénouer dans un différend artificiel par jeu interposé. La donne a changé et l'actualité récente confirme clairement que le Maroc est toujours dans son droit et dans son Sahara. Et c'est la population marocaine qui en a fait la démonstration lors d'une gigantesque marche sur le Boulevard Mohammed VI à Casablanca un dimanche 28 novembre 2010. 

C'est dans la rue que l'on a retrouvé le peuple marocain, descendu en masse, exprimer son avis. D'un point de vue juridique interne, cette démonstration a de nombreuses conséquences sur la conduite des discussions. La reconnaissance de ses caractéristiques étatiques est en effet le centre de ses revendications. Prenant note de cet état de fait, les pourparlers successifs iront dans le sens graduel d'une solution avec pour plate-forme l'initiative marocaine comme base de discussion insistant sur le caractère unitaire de l'Etat. Certes, la bonne foi et la loyauté nécessaires feront encore défaut à l'Algérie et l'on peut s'interroger sur la volonté réelle d'aboutir à un résultat des parties prenantes tant des considérations externes à l'objet des discussions semblent être déterminantes.
Dans le cas d'espèce, il est admis que l'absence de bonne foi doit être rapprochée de l'essence du conflit : hégémonisme algérien servant des intérêts occultes s'avère l'argument impossible pour la continuité du processus. Néanmoins, l'optimisme est de mise. 


La France et l'Espagne pourraient s'inviter aux prochaines réunions informelles

L'actualité insiste que le droit international est rappelé en préambule et que le Royaume est dans son droit. Ce qui s'apparente à une avancée juridique alors que l'Algérie cherche l'impasse. Qu'à cela ne tienne. La France et l'Espagne pourraient s'inviter aux prochaines réunions informelles. Ce qui permettrait d'assouplir les positions des uns et des autres et, partant, atteindre rapidement une solution qui prenne comme référence l'initiative marocaine et la sécurité régionale mise à mal par les milices polisariennes. Le moment semble venu pour les différents protagonistes de faire le choix pour la sécurité dans la région du Sahel, le Maghreb et l'Afrique. Le moment semble venu pour mettre fin au discours de l'Algérie qui revêt une illégalité certaine comparable à celle du polisario qui ne représente pas les Marocains sahraouis. Ces derniers vivent en toute quiétude dans les différentes régions du Royaume.

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