Après la crise du blé qui a poussé le gouvernement à suspendre les droits d'importation de cette denrée jusqu'au 30 avril 2011, celle du sucre s'annonce encore plus rude. Selon les analystes, le déséquilibre entre l'offre et la demande de ce produit risque de perdurer jusqu'en fin 2011. Les perturbations climatiques sont encore une fois pointées du doigt. En effet, les grand pays producteurs comme le Brésil, l'Australie et la Russie ont pâti d'une sécheresse sans précédent, tandis que l'Inde et le Pakistan ont subi des inondations compromettant leurs récoltes.
Les stocks par région qui se situent normalement autour de 40% de la consommation mondiale sont tombés à moins de 30%. Ce qui a provoqué une forte tension sur le marché avec des cours atteignant des pics historiques. Le cours du sucre a brisé la barrière des 740 dollars la tonne, soit une hausse de 20% par rapport à la même période de 2009. Qu'en serait-il du prix au Maroc de ce produit de grande consommation ? Contacté, Mohamed Fikrat, PDG de Cosumar, estime que le dispositif de stabilisation et de régulation des prix au départ des usines est suffisamment efficace. Le responsable a, également, indiqué que le système réglementaire marocain permet un approvisionnement régulier de toutes les régions. Ceci dit, toute révision du prix du sucre est une décision qui relève des pouvoirs publics qui eux ne se sont pas encore exprimés sur la chose. Mais tout porte à croire que l'éventualité d'une hausse du prix du sucre n'est pas encore à l'ordre du jour.
En tout cas, la Caisse de compensation sera toujours là pour soutenir un prix stable. Soit dit en passant, cette dernière soutient à raison de 2.144 DH TTC, la tonne vendue. Selon Fikrat, le prix du sucre au Maroc reste moins cher comparé à l'Espagne, où son prix est deux fois et demie plus cher, ou encore l'Algérie où il est autour de 9 à 10 DH le kilo. Pour ne pas rester à la merci d'une production mondiale très instable (l'Inde est passée de 28 M de tonnes à 14 M en moins de trois ans), le groupe Cosumar ambitionne d'assurer 55% de la demande locale à l'horizon 2013. Aujourd'hui, ce taux qui varie entre 35 et 45%. Il aura tendance à s'améliorer grâce à des investissements conséquents totalisant 3,6 MMDH. Le PDG de Cosumar a expliqué que 2 MMDH sont déjà réalisés et mis en route à travers la restructuration de la filière sucrière et les 1,6 MMDH restants sont en cours de réalisation. Aujourd'hui, Cosumar est donnée en exemple en matière d'agrégation agricole avec 80.000 petits agriculteurs sous son aile. Son expertise dans le domaine a beaucoup profité à l'élaboration du Plan Maroc vert
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