Endettement La dette extérieure s'élève à 162,68 MMDH

La dette extérieure publique marocaine progresse. A fin septembre dernier, celle-ci a atteint 162,68 milliards de DH, contre 160,9 MMDH à fin juin et 152,26 pour toute l'année 2009. Ce qui représente plus de 20% du PIB. C'est ce qui ressort du dernier bulletin statistique trimestriel de la dette extérieure publique publiée par la Direction du trésor et des finances extérieures, du ministère des Finances. 

Par créancier, les institutions internationales ont fourni plus de la moitié (51,9%) de cet encours qui est dans sa totalité à moyen et long terme, suivies des pays de l'Union européenne (26,5%), dans le cadre des relations bilatérales avec le Royaume, alors que les pays arabes n'en ont assuré que 3,9% et les banques commerciales 6,8%. Les 11% restants sont fournis par divers autres pays.
Plus de la moitié (51,5%) de cette dette est destinée au Trésor, s'élevant à 83,82 milliards de DH, et le reste (48,5%) est sous forme de dette garantie, dont la plus grosse part (47,3%) est allouée aux établissements publics, contre seulement 0,9% pour le secteur bancaire et 0,3% pour les collectivités locales.
Par devise, l'Euro s'accapare 70% de cette dette, contre seulement 9,6% qui est libellée en dollar et 7,1% en yen.

Par taux d'intérêt, cet encours est à 76,9% à taux fixe, 22,2% à taux flottant et 0,9% semi-fixe.
Le total service de la dette est ainsi de 3,8 milliards de DH, dont 2,72 MMDH en charges en principal et 1,16 MMDH en charges en intérêts.
Il est à noter que la charge des intérêts de la dette globale est estimée à 19 milliards de DH pour cette année dans le cadre de la loi de Finances qui vient d'entrer en vigueur, en hausse de 6,9% par rapport à 2010 atteignant 2,3% du PIB. La hausse de cette charge est le résultat conjugué de la hausse de la charge des intérêts de la dette intérieure de 1,3% et des intérêts de la dette extérieure de 42,8%.

Par ailleurs, le ministère des Finances estime que le recours au marché international de capitaux peut être bénéfique compte tenu du niveau d'endettement actuel du Maroc, et ce à un double titre. 

Premièrement, explique-t-on dans le cadre de la loi de Finances 2011, ce recours permet de sanctionner positivement l'effort de réformes soutenu depuis plus d'une décennie par notre pays, tout en renforçant la confiance de la communauté internationale. 

Deuxièmement, ajoute-t-on, il ouvre la possibilité de bénéficier de la contribution de l'épargne internationale au financement de l'ambition du Maroc de «relever le seuil des grands projets de développement structurants qui lui permettront de jouer un rôle d'avant-garde dans la région». L'expérience de la dernière sortie sur le marché international est édifiante à plus d'un titre à cet égard, argumente-t-on. 

A ce sujet, il est à rappeler qu'après un road-show qui a amené le ministre des Finances et son équipe à plusieurs capitales européennes (Londres, Paris, Francfort, Munich, Amsterdam, La Haye, Zurich et Genève), le Trésor a réussi à boucler, il y a plus de trois mois, la levée d'un milliard d'euros (11 MMDH) sur 10 ans à un Spread de 200 pbs au-dessus de la courbe swaps. 

L'émission obligataire d'un milliard d'euros sur le marché financier international, qui donne une image extrêmement «positive» et «rassurante» du Maroc, vient confirmer le potentiel de croissance avéré dont jouit le Royaume, adossé à des stratégies sectorielles ambitieuses et des fondamentaux macroéconomiques maîtrisés, a argumenté alors le ministre des Finances.


La dette intérieure en hausse également

A fin juin 2010, l'encours de la dette intérieure a atteint 285,1 MMDH, enregistrant une hausse de 18,7 MMDH par rapport à décembre 2009.
Le financement du Trésor au cours de ce premier semestre de l'année 2010 a été caractérisé notamment par une augmentation des souscriptions de près de 21,1 MMDH pour passer à 57,7 MMDH à fin juin 2010 contre 36,6 MMDH à fin juin 2009 en raison de l'augmentation des besoins du Trésor. De même, on note un retour du Trésor sur les maturités longues après une absence de 3 ans grâce à l'introduction du nouvel indice des crédits à taux variable au lieu des valeurs du Trésor et une hausse des taux sur toutes les maturités.

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