Construit sur le modèle d'un Groupement d'intérêt économique (GIE), le CIRAD est une structure adaptée à la création d'une plateforme commune entre acteurs indépendants réunis pour un chantier commun et bien précis.
Sa mission principale est de mettre en place, ensuite de suivre la mesure d'audience radio.
Il devra, donc, dans un premier temps lancer un appel d'offres pour sélectionner l'Institut chargé de mesurer l'audience radio.
D'autre part, l'installation d'une mesure d'audience radio unique constituait une disposition explicite de la loi sur l'audiovisuel, dont l'objectif est de doter le marché d'un outil de référence, commun à l'ensemble des acteurs et dans lequel ils peuvent avoir confiance. Ce nouveau dispositif de mesure permettra aux radios de valider leur offre de programmes et leurs tarifs.
Comme il fournira aux annonceurs des indications pour l'établissement de leur stratégie marketing tout en permettant aux agences de formuler leurs recommandations et plans radio sur des bases statistiques partagées.
Le CIRAD est piloté par un conseil d'administration composé de 10 membres représentatifs de l'ensemble des adhérents, notamment Ilham Bellamine (Mediacom) et Eric Bequin (OMD) représentant les agences, Nabil Abouzaid (Centrale Laitière), Laila Benjelloun (L'Oréal) et Sophia Jalal (Nestlé) pour les annonceurs, Tawfik Bennani Smires (Régie 3) et Adel El Fakir (SNRT) pour les régies publicitaires, puis Ilham Boumehdi (Hit Radio), Adil Lahlou (MFM) et Thami Ghorfi (Aswat) représentant les Radios.
Présidé par Ilham Boumehdi, directrice générale adjointe de Hit Radio, le conseil d'administration travaille, actuellement, sur le lancement, prochainement, de l'appel d'offres aux instituts de sondage afin de pouvoir installer et exploiter l'outil de mesure de l'audience radio.
Selon le conseil d'administration, les coûts d'étude ainsi que les frais de fonctionnement de ce Centre interprofessionnel seront pris en charge, à parts égales, par les radios et les régies, d'une part, puis les annonceurs, d'autre part.
QUESTIONS A : ILHAM BOUMEHDI • presidente du conseil d'administration du cirad
«L'objectif est de doter le marché d'un outil de référence»
• Quel est le problème qui a retardé la création du CIRAD ?Nous avons pris la décision de la création du CIRAD il y a quelques mois, le temps pour les agences, les régies, les annonceurs et les radios de se mettre d'accord sur le mode de financement de la mesure d'audience radio, les statuts et le règlement intérieur du Groupement.
Puis nous avons demandé à la HACA de faire modifier une norme édictée en 2006 qui préconisait la mise en place d'un Groupement unique pour la mesure de l'audience audiovisuelle (télé et radio) alors que nous souhaitions constituer notre propre Groupement (radio) indépendamment du CIAUMED (télé). La réponse de la HACA a été très rapide. Donc, dès modification du texte, nous avons pu lancer la convocation à l'Assemblée générale constitutive qui a eu lieu le
22 décembre.
• Quelles étaient les critiques, portées par Luxe Radio, par rapport au système de mesure d'audience tel qu'il a été présenté au départ ?
Luxe Radio a pris part aux réunions de travail pour la mise en place du projet. Et bien qu'ils aient participé à l'élaboration du cahier des charges, ils n'ont pas validé la version finalisée. Ils souhaitaient modifier un point essentiel, celui de l'échantillon, point qui n'est pas modifiable dans la mesure où l'échantillon doit nécessairement être représentatif de l'ensemble de la population (cf. Décision n° 81-10 du 24 novembre 2010 du Conseil supérieur de la Communication audiovisuelle, relative aux normes juridiques et techniques applicables à la mesure de l'audience des médias audiovisuels).
• Comment avez-vous pu arriver à un terrain d'entente (Radios privées et publiques) pour la gestion de ce système ? C'est-à-dire qui contrôle quoi ?
Les radios privées et les radios publiques ont travaillé ensemble depuis le début du projet et elles partagent le même objectif, à savoir doter le marché d'un outil de référence, commun à l'ensemble des acteurs et dans lequel tous les acteurs placent leur confiance
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