Patrimoine Plan de sauvegarde pour l'art rupestre

Il s'agit du Concours international d'architecture pour la réalisation du Musée national de l'Archéologie et des Sciences de la Terre (MNAST) de Rabat, dont les délibérations ont abouti à la sélection des cinq premiers groupements, lauréats du Prix. « Conformément aux Hautes Orientations de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le ministère de la Culture est chargé de la réalisation du projet du MNAST de Rabat, dont la mission majeure et durable réside dans la pérennisation des témoignages et des vestiges de l'héritage prestigieux du Maroc à travers la texture riche et diversifiée de son patrimoine géologique et archéologique. 

Ce Musée présentera, donc, des aperçus didactiques sur les formations géologiques de la Terre du Maroc, sur son paléo-environnement ainsi que sur les civilisations marocaines depuis l'apparition de l'Homme jusqu'à la fin du XIXe siècle à travers des collections d'objets géologiques et archéologiques provenant de sites naturels et de sites historiques », souligne le directeur du Patrimoine, Abdellah Saleh. Et d'ajouter que c'est dans ce sens que le ministère de la Culture a engagé les procédures d'un concours international d'architecture pour le choix des conceptions architecturales les plus adéquates et les plus innovantes répondant aux objectifs en phase avec la politique d'aménagement d'espaces culturels initiée par Sa Majesté. 
D'où la sélection, en phase finale du concours, des cinq candidats ayant répondu aux critères de la commission d'admission.

Un second projet ayant constitué un point fort de la Direction du Patrimoine culturel, en l'année 2010, est celui du premier atelier international: « Art rupestre africain, défis de vol et de vandalisme », qui s'est tenu dans la ville de Smara. 
A travers cet atelier international, le département du Patrimoine et ses partenaires ont mené des débats instructifs visant l'élaboration de visions et de plans d'action fixant comme but majeur la lutte contre les menaces et défis de vandalisme, de trafic illicite, d'actes de malveillance, de destruction et toute dissuasion visant le patrimoine rupestre à travers le monde. 
Les débats ont, ainsi, abouti à l'adoption de la «Déclaration de Es Smara concernant la sauvegarde de l'art rupestre africain contre le vol et le vandalisme».

La 3e activité du Département, que Abdellah Saleh qualifie d'aussi importante, s'est cristallisée dans la candidature de l'ensemble de Rabat pour son inscription sur la liste du Patrimoine mondial de l'Humanité.
« Nous avons constitué une équipe pluridisciplinaire dans l'objectif d'élaborer les éléments constitutifs du dossier de candidature, sachant que la cité de Rabat est dépositaire d'un patrimoine architectural et artistique riche et varié qui s'inscrit dans la continuité depuis les époques préhistoriques jusqu'à nos jours. Elle est, également, connue pour son héritage architectural colonial incarné par sa ville contemporaine conçue au début du XXe siècle par des urbanistes et architectes français de renom. Ce patrimoine commun est un des éléments majeurs sur lesquels s'appuie notre dossier de candidature », précise Abdellah Saleh.
En outre, le ministère de la Culture, à travers la Direction du Patrimoine, poursuit toujours son programme de restauration des Musées, de sauvegarde de sites et de classement de monuments au titre du Patrimoine national. Ainsi, ont été restaurés et entretenus, au cours de l'année 2010, 22 monuments historiques, 7 musées, 6 sites et des murailles de Demnate.

«Il faut savoir que le patrimoine marocain du point de vue quantité est énorme, alors que le budget alloué au ministère de la Culture est très faible et ne peut pas faire des miracles tout de suite. Mais, je suis plutôt optimiste, parce que j'ai remarqué qu'il y a une prise de conscience qui commence à gagner du terrain dans ce domaine que ce soit au niveau des communes, des autorités locales ou des ONG» renchérit A.Saleh.


Recommandations spécifiques pour le Maroc

La rencontre d'experts internationaux organisée par le gouvernement du Maroc et TARA, conjointement avec d'autres partenaires tels que AMAR et AMNIR, a abouti à l'adoption de la « Déclaration de Es Semara concernant le thème de « La conservation de l'art rupestre africain et de ses défis face aux menaces du vol et du vandalisme ». Plusieurs recommandations ont été développées par les participants, notamment celles spécifiques pour le Maroc dont les sites d'art rupestre devraient faire l'objet d'un classement d'office au Patrimoine national, de visite par niveau scolaire pour les élèves du primaire et du secondaire, d'un projet modèle de travail avec des communautés au Maroc et d'un slogan propre au Maroc pour la sensibilisation et la sauvegarde de l'art rupestre.

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire