Industrie Automobile Le Maroc à la conquête de nouveaux investisseurs

Malgré les perturbations que connaît la région du Maghreb (Tunisie, Egypte et Libye), le Maroc prend l'initiative et part à la conquête de nouveaux investisseurs étrangers à attirer en rassurant au passage quant à la stabilité économique et politique du Royaume. D'ailleurs, Ahmed Réda Chami, ministre du Commerce et de l'Industrie, qui a rencontré, hier mercredi à Paris, près d'une centaine d'investisseurs français dont une majorité d'équipementiers automobiles, a défendu la position marocaine en affirmant que «les observateurs internationaux sont aujourd'hui unanimes que le Maroc fait l'exception et qu'il a bien géré les manifestations. Suites aux orientations de Sa Majesté le Roi, le gouvernement s'est engagé à aller vite dans les réformes», a souligné Ahmed Réda Chami. C'était lors d'une journée organisée en partenariat entre l'Association marocaine de développement des investissements (AMDI) et la Fédération des industries des équipements pour véhicules (FIEV), à laquelle a pris part également Mustapha Sahel, l'ambassadeur du Maroc en France.

Quant à la promotion de l'offre automobile Maroc, le ministre a fait un exposé sur les opportunités à saisir grâce aux mesures introduites dès 2009 à travers le plan Emergence, et ce, en mettant en exergue le potentiel de développement important de ce secteur. L'objectif est d'attirer les équipementiers automobiles au Maroc, dans des secteurs d'activités comme le câblage, le textile, la plasturgie, la métallurgie, l'emboutissage, le traitement de surface et l'électronique.
Selon Claude Cham, président de la FIEV : «Avec l'évolution récente, demain ne sera pas comme hier. Nous devons fournir plus d'efforts pour acquérir de nouvelles parts de marché, là où elles sont». Et d'ajouter : «La localisation d'opérations industrielles au Maroc retient notre attention. Ce sera possible via la création d'un réseau de cotraitance franco-marocain. Et je réitère, à cette occasion, notre sincère volonté de renforcer notre partenariat avec le Maroc».

La délégation marocaine a tenu des réunions avec des groupes français, installés au Maroc et prévoyant des extensions prochainement, ainsi qu'avec de nouveaux opérateurs qui veulent venir au Maroc.
Notons déjà que le Royaume a su attirer le groupe Renault ainsi qu'un vaste réseau d'équipementiers. Près d'une trentaine de sous-traitants du groupe français sont déjà implantés au Maroc (Leoni, Delphi, Lear, Yazaki, Polydesign systems…) sur un total de près de 44 opérateurs qui ont décidé de suivre ce constructeur (Snop, Denso, Visteon, Takata…). Actuellement, avec l'annonce d'une deuxième ligne de production Renault dès 2012, ce nombre ira crescendo sûrement, sans oublier les autres groupes intéressés qui étudient actuellement la possibilité de s'implanter au Royaume dans les zones franches et les plateformes industrielles intégrées (Tanger, Kénitra et bientôt Oujda et Tétouan, entre autres) prévues dans le cadre du plan Emergence. D'ailleurs, les négociations sont à un stade avancé avec une quinzaine de groupes étrangers (français, espagnols et autres). Le ministre a affirmé qu'un grand groupe français spécialisé dans la mécanique s'installera bientôt au Maroc.

Une chose est sûre, maintenant que l'industrie automobile française est en train de reprendre du poil de la bête après des années de crise, le secteur veut se développer à l'international et conquérir de nouveaux marchés (+10% en 2010 par rapport à 2009). Le Maroc qui, grâce aux accords de libre-échange, peut lui ouvrir des portes d'accès à plusieurs marchés, en se positionnant en tant que véritable hub régional pour l'industrie automobile.

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