Métier «Semsar», prospère toujours

Toutes personnes voulant acheter une maison ou une voiture fait forcément appel à un «semsar». Cela a évidemment un grand avantage de facilité. En effet, c'est un véritable moyen de gagner du temps (au lieu de galérer à chercher seul dans les annonces). Tout ce qu'il faut, c'est lui donner les critères et attendre une réponse. C'est pourquoi le métier de «semsar» n'a pas disparu au fil des ans malgré tous les désagréments. «Même si je ne suis pas totalement satisfait du travail du semsar, je préfère avoir recours à lui pour mes achats de grandes valeurs. J'ai peur d'être arnaquer par un particulier que je ne connais pas. Je connais beaucoup de personnes qui ont été victimes de ce genre d'arnaques. Le semsar me permet aussi de gagner beaucoup de temps. Et enfin, ses honoraires restent toujours moins chers que ceux d'une agence», lance Khalid.

En effet, les agences immobilières sont les premiers concurrents des «semsars». Elles sont, bien évidemment, plus professionnelles et plus rapides. Mais, leur coût très élevé les rend inaccessibles pour plusieurs personnes. Du coup, le seul recours possible reste le semsar. «Cela fait plus de 20 ans que je travaille comme «semsara» immobilière. Certes, notre métier a rencontré quelques problèmes à cause des agences immobilières plantées partout et aussi au début de l'apparition d'Internet sans oublier qu'entre «semsars», la concurrence est très rude. Mais j'avoue que notre activité nous rapporte beaucoup d'argent hamdolilah (Dieu merci)», confie Fouzia, «semsara» immobilière, qui tient bien sa place dans le métier aussi bien qu'un homme. La recherche de nouvelles opportunités est le centre de son travail. C'est pour cela qu'elle s'y investit à fond. Elle doit connaître parfaitement son secteur d'activité pour mieux informer sa clientèle. Après avoir commencé «tsamsir» des maisons, appartements… elle s'est lancée depuis quelques années dans la vente de terrains. Que du bonheur ! «La facturation des agences fait fuir beaucoup de clients à notre grand bonheur bien sûr. Et Internet ? Après avoir été un «ennemi» pendant une certaine période, il est devenu un allié. Nous y mettons nos coordonnées. De cette façon, nous sommes joignables plus facilement», poursuit-elle.

Au début de son apparition, Internet a affecté le travail des «semsars». C'est compréhensible, tout le monde peut mettre des annonces (offres et demandes) via Internet ; cela ne coûte rien à personne. Se sentant lésés par l'utilisation de cette astuce, les «semsars» s'y mettent aussi. Aujourd'hui, ils passent des avis de vente ou d'achat sur des sites d'annonces et y mettent aussi leurs coordonnées. Conclusion : le grand changement dans le domaine de «tsamsir», dû à l'arrivée des nouvelles technologies et surtout l'avènement du réseau Internet, a été plutôt bénéfique pour le métier. C'est un atout qui leur permet d'être plus performants. Sauf pour les «semsars » qui ne peuvent avoir accès à la toile. Ils doivent user de toute leur imagination pour attirer les acheteurs et vendeurs afin de faire affaire avec eux. «Le problème le plus embarrassant pour nous est celui des imposteurs qui s'improvisent «semsars».

Il faut qu'ils comprennent qu'être «semsar» n'est pas un travail facile qu'on peut exercer du jour au lendemain. Il faut plusieurs années de dur travail pour développer une clientèle fidèle et sérieuse», déplore Fouzia. En effet, plusieurs personnes se mettent dans la peau des semsars. Il s'agit en général des gardiens de voitures qui s'adonnent au «tsamsir» automobiles et des concierges qui font de même en immobilier. «A ma connaissance, il n'y pas de formation que l'on puisse suivre pour devenir semsar. Ces gens sont gourmands. Ils veulent s'approprier le marché rien que pour eux», fustige Mohamed, gardien de voiture qui «joue au semsar» quand l'occasion se présente.

«Tsamsir.com»

Aujourd'hui, les « semsars » ne se contentent plus de passer des avis de vente ou d'achat sur des sites d'annonces ou de mettre leurs coordonnées sur Internet.
Ils ont trouvé mieux : créer des sites. En effet, plusieurs sites spécifiques à l'activité de «tsamsir» ont vu le jour. Ils y proposent leurs services (vente, achat, location de maisons, appartements, villas, terrains, voitures…).
Ils demandent aux personnes désirant vendre des biens d'envoyer une annonce en précisant le prix souhaité et toutes les caractéristiques possibles avec une photo, si possible. Le semsar s'occupe du reste.

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