Soucieux d'un partage et d'un dialogue équitables entre les peuples, la
Fondation Orient-Occident et ses partenaires ne ménagent aucun effort
pour permettre à tous d'accéder à la culture, sous toutes ses formes.
Car, selon eux, la culture ouvre la voie à l'égalité entre les hommes. D'où la création de cet événement qui a déjà commencé à porter ses fruits, accumulant, d'année en année, plusieurs manifestations culturelles et artistiques. «En créant ce Festival, notre objectif essentiel était de nouer le dialogue avec ces populations du Sud, changer l'image déjà acquise à priori sur ces peuples et lutter contre le racisme», indique Rachid Badouli, directeur du Festival. Après quatre années d'efforts et d'expérience, la Fondation a été gratifiée par l'impact positif de cet événement, à travers l'instauration d'un dialogue intercommunautaire et la mise en valeur des qualités artistiques de ces populations. Ce qui a poussés les organisateurs à élargir le Festival sur d'autres activités, comme les ateliers qui sont programmés pour cette année, permettant d'accomplir des fusions entre les différents groupes invités. Rachid Badouli précise par ailleurs, qu'ils ont opté pour des groupes et des artistes professionnels pour donner plus de valeur au festival.
C'est le cas du groupe Bensoba du Burkina Faso ou encore Gorsy Edu (Guinée équatoriale), Les Chiens Jaunes Blues (France), Pierres sacrées et hirondelles (République démocratique du Congo, Côte d'Ivoire, Congo Brazzaville) et d'autres. Puis, les groupes marocains Hoba Hoba Spirit, Mazagan et Bambara, Gnawa du désert», souligne le directeur du Festival. Il ajoute que le fait de représenter l'Afrique, dans sa diversité, dans un pays comme le Maroc, a plus d'un sens, puisque «cette terre d'Afrique constitue un trait d'union entre les pays du Nord et ceux du Sud, porte en elle la volonté de découvrir et de faire découvrir l'autre, l'ambition de le comprendre, de le sentir à travers ses œuvres, ses créations et ses diverses formes d'expression. Cet événement se veut un symbole de dialogue et d'expression culturelle», explique ce représentant de la Fondation Orient-Occident, dont le travail ne se limite pas à cette manifestation. Son centre Yaâcoub El Mansour établit un programme durant toute l'année, apportant soutien et confort aux émigrés subsahariens vivant au Maroc. «Notre Fondation Orient-Occident s'engage à leur venir en aide à travers “Appui Migration et Développement”, afin de confirmer notre volonté d'engagement et de solidarité avec ces populations de réfugiés africains. Nous sommes aussi sensibles à leurs problèmes quotidiens que nous essayons de régler selon nos moyens et notre logistique».
Le Festival est donc venu pour appuyer ces efforts et les mettre en exergue, en donnant l'occasion à ces Africains de communiquer par leur art et leur culture.
«En dehors des soirées musicales, nous avons élargi le Festival à d'autres activités aussi importantes, comme l'organisation de la table ronde consacrée aux «laissés-pour-compte dans le débat constitutionnel : le cas de la communauté migrante», qui sera animée par des spécialistes en la matière. Un hommage bien particulier sera rendu à l'une des figures emblématiques de l'indépendance du Congo, Patrice Émery Lumumba, considéré, dans son pays, comme le premier héros national. Des dégustations de mets africains seront au rendez-vous pour ceux qui cherchent l'exotisme et l'originalité, puis des expositions d'artistes africains et des ateliers de danse et de musique africaines», précise le directeur du Festival, Rachid Badouli. Mais le coup de cœur de cet événement reste le Village Africain, qui a été renforcé avec d'autres installations et produits du terroir, réunissant des huttes traditionnelles où sont exposés des articles et des œuvres venant d'Afrique. Un véritable marché africain qui fera le bonheur des festivaliers de cette 5e édition.
Historique de la Fondation
Créée en 1994 par Yasmina Filali, au cours d'un voyage initiatique sur les traces de Saint-Exupéry, «l'Envol des sables», la Fondation Orient-Occident a été lancée lors d'un gala à Marrakech sous le haut patronage du prix Nobel de Littérature Naguib Mahfouz et en présence du poète palestinien Mahmoud Darwich. Les Fonds collectés lors de cette cérémonie ont servi à la construction du centre de Rabat. L'année 1998 a été marquée par l'ouverture d'un centre expérimental à Meaux (France) destiné aux jeunes issus de l'immigration (voyages culturels, animations, sports) et le jumelage de la Fondation avec diverses fondations méditerranéennes, telles Insieme per la Pace (Italie), Legado Andalousi (Espagne) et Gulbenkian (Portugal).Depuis, les réalisations de la Fondation ne se comptent plus grâce aux efforts de Mme Filali et au dévouement de son équipe, constituant un vrai pont entre les deux rives de la Méditerranée. La Fondation compte plusieurs réalisations à son palmarès, notamment le livre hommage à John Lennon «Strawberry Fields», l'ouverture au public du centre de Yaâcoub El Mansour à Rabat, puis d'autres centres dans différentes villes marocaines.
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