Ainsi, la capacité sur certains axes prioritaires sera renforcée : triplement des voies entre Casablanca et Kénitra, doublement partiel de Settat à Marrakech, électrification et renouvellement de la ligne Fès-Oujda. L'ONCF compte beaucoup sur les effets structurants du projet de TGV et qui profiteront à l'ensemble des services offerts à la clientèle. La réalisation de 200 km de lignes à Grandes Vitesse entre Tanger et Kénitra nécessitera la mise en place de nombreux équipements et infrastructures : l'installation
d'un poste de commande à distance, la création d'une centrale sous-station à Rabat, une signalisation (ERTMS), un système de télécommunication (GSM-R) et le réaménagement des installations ferroviaires des gares de Tanger-Ville, Kénitra, Rabat-Agdal et Casablanca-Voyageurs.
Notons à ce titre que l'année 2010 a été marquée par la réalisation du tracé de cette ligne ferroviaire, la mise en place des maîtrises d'œuvre. Des consultations sont d'ores et déjà lancées pour la présélection des entreprises de génie civil, les travaux de pré-chargement des plateformes Zone Nord ainsi que la fourniture de ballast pour les lignes et installations terminales. C'est aussi le cas pour le matériel roulant : l'ONCF et Alstom ont signé un contrat portant sur l'acquisition de 14 rames duplex deuxième génération. Celles-ci sont composées chacune de deux motrices encadrant huit remorques articulées, dont deux de première classe, cinq de seconde classe et une buvette. Chaque rame offre une capacité de 533 places assises dont 10% sont réservées aux personnes à mobilité réduite et deux espaces pour usagers de fauteuils roulants. La livraison de la 1re rame est prévue fin 2014.
S'agissant de la maintenance, un atelier dédié d'une capacité de 30 rames et d'une superficie de 22 hectares sera construit à Tanger. Cet atelier dont la surface couverte sera de 30 000 mètres carrés sera achevé en mars 2014 et mis en service cinq mois plus tard. Au cours de l'année 2011, l'Office prévoit d'achever les travaux préparatoires (dégagement des emprises et travaux de renforcement des sols compressibles), le lancement des travaux de génie civil (terrassement et construction d'ouvrages d'art). Le RER de Casablanca sera aussi au centre des intérêts de l'Office. L'analyse des scenarii de développement de la desserte ferroviaire urbaine Al Bidaoui avait conclu que toute amélioration de l'offre actuelle, sur la base de l'infrastructure existante, ne répondrait pas à la demande constatée. D'où, la nécessité d'offrir une ligne à même d'offrir une capacité maximale et des dessertes en adéquation avec les flux de déplacements.
D'une longueur de près de 63 km dont 9 km en souterrain, le RER sera réalisé sur une nouvelle plateforme ferroviaire, en double voie, parallèle à la ligne actuelle entre Mohammedia et Casa-Port d'une part, et entre Casa Sud (actuelle halte Facultés) et l'Aéroport Mohammed V, d'autre part. Ce projet constitue une composante importante et prioritaire du réseau global retenu pour le développement du transport urbain au sein du Grand Casablanca. Le RER disposera de deux services : d'une part, un service périurbain reliant Mohammedia à l'aéroport Mohammed V ; d'autre part un service urbain permettant de doubler la fréquence sur le tronçon Aïn Sebaâ-Ennassim.
La réalisation du projet, note l'ONCF dans son rapport annuel, dépendra du montage financier qui sera arrêté avec les différents intervenants.
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