Les radars du feu rouge et les alcootests arrivent

Dans une première phase, le ministère de tutelle va expérimenter un millier de radars du feu rouge. Aucune date n'a été encore fixée pour leur entrée en service mais l'opération serait très bien avancée. D'une manière générale, ces radars sont équipés de capteurs qui sont installés sur deux lignes séparées dans la chaussée.



Si un véhicule traverse la première ligne alors que les feux sont toujours au rouge, les capteurs transmettent un signalement à un flasheur installé non loin des feux tricolores. Une première photo est ainsi prise.

Si l'automobiliste traverse la deuxième ligne alors que le feu rouge ne s'est pas encore éteint, une deuxième photo de la plaque d'immatriculation est prise et l'infraction est enregistrée. Reste à savoir si le ministre actuel aura le temps suffisant pour concrétiser le projet alors que le scénario d'élections anticipées est de plus en plus évoqué.


En attendant du nouveau concernant ce dossier, l'entrée en service des alcootests est confirmée pour ce mois de juin. Karim Ghellab, ministre de l'Equipement et des Transports affirme que les éléments de la Sureté nationale et ceux de la Gendarmerie Royale utiliseront avant la fin de ce mois de juin des alcootests pour mesurer le taux d'alcool dans l'air expiré des chauffeurs suspects. La direction générale de la Sureté nationale avait acquis en 2010 quelque 30 éthylomètres ainsi que 200 éthylotests. Ces outils vont permettre de réaliser pas moins de 200.000 contrôles. De même, une opération est actuellement en cours pour l'acquisition de 100 éthylomètres supplémentaires qui seront partagés à parts égales entre les services de police et de la gendarmerie.


Concernant le contrôle des excès de vitesse, le ministère des Transports annonce qu'il a été convenu avec les autres départements impliqués de réaliser un minimum mensuel de contrôle à travers le Royaume.


Au total, les services de sécurité devraient réaliser chaque mois 10.000 patrouilles (6000 patrouilles pour la Gendarmerie royale et 4000 patrouilles pour la police).


On annonce également l'achat de 350 radars mobiles en conformité avec les normes fixées par l'actuel code de la route, en vigueur depuis le mois de septembre 2010. Un nombre similaire de radars mobiles sera acquis au titre de l'année en cours. Par ailleurs, le contrôle par radars fixes devrait été généralisé selon le ministère de tutelle, pour couvrir l'ensemble des axes routiers nationaux ainsi que les autoroutes.


Hécatombe


Car si les trois premiers mois après l'entrée en vigueur du nouveau code ont été marqués par une baisse à la fois du nombre des accidents et des victimes, les quatre premiers mois de 2011 enregistrent une hausse significative. Selon des statistiques disponibles actuellement, les routes ont été le théâtre de 21.048 accidents de la circulation. Le nombre des accidents mortels a atteint 1.005 accidents. Au total, 1.162 personnes ont trouvé la mort en quatre mois seulement, soit une progression de 13,15%


par rapport à la même période en 2010. Le nombre des blessés graves a atteint, quant à lui, 3.565 personnes, soit un bond de 17,73% en comparaison avec 2010. Seul le nombre des blessés légers a connu une baisse de 0,63% avec 26.851 blessés.


Pourtant, une accalmie s'est installée après l'entrée en vigueur de la loi 52.05 relative au code de la route au dernier trimestre de 2010. Les accidents avaient ainsi baissé de 2,38% par rapport à la même période de 2009 et le nombre des morts avait fléchi de 7,68%. Les données actuelles confirment également une baisse du nombre global des morts en 2010 en comparaison avec 2009. Seulement voilà, l'hécatombe a repris de plus belle et l'on se dirige probablement vers la pulvérisation d'un nouveau record en terme de morts au titre de l'année en cours. Mais il faut dire que l'application des nouvelles mesures introduites par le code de la route rencontre de nombreux problèmes. Des problèmes qui seraient dû principalement à la multiplication des intervenants combinée à un manque de concertation dans certains cas. Pour leur part, les responsables comptent se rattraper avec la création d'une commission de veille qui se réunit deux fois par mois.


Elle compte des représentants des ministères des Transports, de l'Intérieur, de la Justice, de la Santé, de l'Economie et des Finances ainsi que des responsables de la Sûreté nationale et la Gendarmerie royale.


La commission veille sur l'application des dispositions de la nouvelle loi. Elle centralise et analyse les difficultés rencontrées et tente par la suite de trouver et d'adopter des solutions sous forme de circulaires et communiqués. Dans ce sens, les travaux de ladite commission ont permis d'édicter une circulaire de la Trésorerie générale du Royaume pour l'unification des procédures et systèmes de perception des amendes. Les travaux sont en cours actuellement sur le projet d'une circulaire entre le ministère de la Justice et la Trésorerie.



Difficultés

Dans une rencontre organisée par le ministère de la Justice quelques mois auparavant, les responsables avaient évoqué de nombreuses difficultés qui ont fait leur apparition avec l'entrée en vigueur du nouveau code de la route. En effet, malgré l'effort consenti pour la promulgation d'un nombre important de textes d'application inhérents à la nouvelle loi, d'autres textes concernant certains aspects techniques manquaient toujours. De même, le retard dans l'entrée en service des alcootests, imposait aux agents de contrôle de recourir à des arrestations pour prouver le délit de la conduite en état d'ivresse. Concernant les excès de vitesse, le parquet général dans certaines zones géographiques se trouvait dans l'obligation de classer des PV rédigés par des agents en service sur la base d'un constat à l'œil nu. Par ailleurs, les procès verbaux électroniques transférés ne sont jamais signés et ne contiennent pas dans certains cas les données sur l'identité du propriétaire du véhicule.

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