Antonio de Aguiar Patriota, ministre des Affaires étrangères et de la coopération du Brésil entame à partir de ce lundi une visite officielle au Maroc, à l'invitation de son homologue marocain, Taïeb Fassi Fihri. C'est une visite significative, de grande portée politique et diplomatique, qu'il faut mettre sur le compte de l'activisme des deux gouvernements. Il convient de souligner d'emblée l'importance politique et historique d'une telle visite, qui survient dans un contexte à la fois particulier, au regard notamment de l'évolution significative que connaissent le monde arabe et la région. Les deux chefs de la diplomatie du Maroc et du Brésil donneront, en fin de leurs entretiens officiels, ce lundi 5 septembre, une conférence de presse pour faire le point sur les relations entre les deux pays, mettre en exergue leur volonté d'aller de l'avant dans leur coopération et souligner une certaine convergence eu égard à des problématiques diverses. Entre la République fédérative du Brésil et le Royaume du Maroc, les relations ont suivi une évolution à pente régulière. Sans conflit, sans non plus d'arrière-pensées politiques, la coopération bilatérale s'est renforcée lentement mais sûrement au fil des années.
Elle fonde sa raison, voire même ses espoirs, sur une série de points et de patrimoines communs, dont le plus significatif est, à coup sûr, l'immense océan Atlantique. Il ne constitue pas seulement un lien, mais bel et bien une sorte de veine jugulaire qui, en dépit de ses milliers de kilomètres, rapproche davantage les deux pays qu'il ne les sépare. Depuis l'arrivée du président Lula, les relations se sont inscrites dans une continuité on ne peut plus manifeste, elles semblent à présent se renforcer davantage encore sous le gouvernement de Mme Dilma Roussef qui donne, désormais, à ce grand pays d'Amérique du sud sa réelle dimension politique, économique, sociale, culturelle et humaine.
Depuis l'arrivée à la tête du Brésil d'une femme de la trempe de Dilma Roussef, le Brésil change la donne régionale et internationale. Pragmatique, plus adaptée aux changements et aux métamorphoses de la galaxie politique mondiale, la nouvelle présidente incarne une femme résolue, à la fois pour sauvegarder le rang de son pays et opérer les changements stratégiques nécessaires. On la décrit comme une « femme de fer », sa force de travail est incomparable et sa vision marquée désormais au sceau de l'ouverture. Il convient d'inscrire, en effet, la visite d'Antonio de Aguiar Patriota dans cet esprit de renouvellement des termes de la diplomatie d'un pays qui, appartenant au fameux BRIC, devient la 4ème puissance économique de la planète. L'évolution politique, économique et sociale du Maroc et du Brésil, parce qu'elle procède d'un même souci de progrès et d'ouverture, parce qu'elle obéit également à des impératifs naturels, met en exergue la convergence géographique, civilisationnelle et humaine entre les deux peuples, ainsi que leur vocation à assumer un futur commun.
Car, au-delà des vicissitudes et des temporalités, un destin commun rapproche les deux peuples. Peut-être, en effet, convient-il de rappeler qu'au cours de la lointaine année…1754 déjà un premier groupe de Marocains, des juifs originaires de la petite Asilah, notamment, débarquaient à Belem Do Pra, dans le nord du Brésil après une longue et irrésistible traversée qui avait duré des semaines, confrontés aux tempêtes et aux intempéries. Ils étaient quasiment les fondateurs d'une culture, fièrement sauvegardée de nos jours encore. Les relations humaines, impériales aussi puisque le Brésil demeura un Royaume jusqu'à 1812, s'inscrivent donc en filigrane dans un horizon commun. L'histoire nous rattrape par la nuque et on ne saurait la changer, sous peine de paraître imposteurs. La communauté juive d'origine marocaine, implantée au Brésil depuis près de trois siècles, fière de ses origines et de ses attaches, active aussi ne cesse de forger cette mémoire que les enfants et les petits enfants reprennent à leur compte au fil du temps. Le recentrage du Brésil sur l'Atlantique, sa volonté affichée de se rapprocher du monde arabe n'en sont que les caractéristiques qui militent en faveur du projet des deux gouvernements, attentifs et désireux de renforcer leur partenariat stratégique.
En témoigne la nomination à Rabat d'un diplomate chevronné, francophone de surcroît, qui exprime la volonté du gouvernement de Mme Dilma de réorienter ses priorités stratégiques…
En décembre dernier est née à Rio de Janeiro la première Association d'amitié et de coopération Brésil-Maroc qui est aux deux pays ce que le lien organique est à un même corps et, au-delà, à un même idéal. Le Brésil a connu, durant ces dernières années, une affluence importante de jeunes immigrés marocains, qui optent pour ce pays et mettent à profit les opportunités économiques et sociales qu'il offre. Ils sont près de 1500 Marocains établis au Brésil, mais moins de 500, dont certains portent la nationalité brésilienne, sont inscrits auprès des services consulaires de l'ambassade du Royaume à Brasilia, nous apprennent certaines statistiques officielles qui soulignent que près de 90% de cette communauté marocaine sont concentrés dans les villes de Rio de Janeiro, Sao Paulo et Curitiba, alors que le reste est réparti sur les villes de Brasilia, Salvador, Manaus et Fortaleza dans le nord.
La plupart des Marocains de cette nouvelle génération installés au Brésil sont âgés de 30 ans en moyenne. Issus des villes de Fès, Rabat, Salé, Casablanca, Oujda et Berkane, ils exercent dans les secteurs du commerce, de l'industrie ou des services, sans oublier les cadres supérieurs marocains qui travaillent dans les secteurs de l'ingénierie, de l'administration ou encore de l'enseignement supérieur. Ils représentent ainsi une importante communauté humaine, économique, sociale et culturelle. Tout accord qui sera signé entre les deux gouvernements devrait, naturellement, faciliter l'implantation de ses membres et donner le ton nouveau à la coopération bilatérale. La coopération économique est illustrée, notamment, par le significatif et important accord qui lie l'OCP au premier groupe brésilien Bengue, en vertu duquel le groupe international marocain renforce sa position de leader dans ce pays et au niveau du grand continent.
La visite de M. Antonio de Aguiar Patriota, les entretiens qu'il poursuit depuis hier avec M. Taieb Fassi Fihri, les domaines abordés, politique, économique, administratif et diplomatique sont empreints d'une volonté affichée des deux gouvernements de renforcer une convergence et un rapprochement stratégique évidents. Ils constituent les deux chaînons majeurs de ce grand fils d'eau qui est l'Atlantique, océan incontournable, horizon de demain…
Elle fonde sa raison, voire même ses espoirs, sur une série de points et de patrimoines communs, dont le plus significatif est, à coup sûr, l'immense océan Atlantique. Il ne constitue pas seulement un lien, mais bel et bien une sorte de veine jugulaire qui, en dépit de ses milliers de kilomètres, rapproche davantage les deux pays qu'il ne les sépare. Depuis l'arrivée du président Lula, les relations se sont inscrites dans une continuité on ne peut plus manifeste, elles semblent à présent se renforcer davantage encore sous le gouvernement de Mme Dilma Roussef qui donne, désormais, à ce grand pays d'Amérique du sud sa réelle dimension politique, économique, sociale, culturelle et humaine.
Depuis l'arrivée à la tête du Brésil d'une femme de la trempe de Dilma Roussef, le Brésil change la donne régionale et internationale. Pragmatique, plus adaptée aux changements et aux métamorphoses de la galaxie politique mondiale, la nouvelle présidente incarne une femme résolue, à la fois pour sauvegarder le rang de son pays et opérer les changements stratégiques nécessaires. On la décrit comme une « femme de fer », sa force de travail est incomparable et sa vision marquée désormais au sceau de l'ouverture. Il convient d'inscrire, en effet, la visite d'Antonio de Aguiar Patriota dans cet esprit de renouvellement des termes de la diplomatie d'un pays qui, appartenant au fameux BRIC, devient la 4ème puissance économique de la planète. L'évolution politique, économique et sociale du Maroc et du Brésil, parce qu'elle procède d'un même souci de progrès et d'ouverture, parce qu'elle obéit également à des impératifs naturels, met en exergue la convergence géographique, civilisationnelle et humaine entre les deux peuples, ainsi que leur vocation à assumer un futur commun.
Car, au-delà des vicissitudes et des temporalités, un destin commun rapproche les deux peuples. Peut-être, en effet, convient-il de rappeler qu'au cours de la lointaine année…1754 déjà un premier groupe de Marocains, des juifs originaires de la petite Asilah, notamment, débarquaient à Belem Do Pra, dans le nord du Brésil après une longue et irrésistible traversée qui avait duré des semaines, confrontés aux tempêtes et aux intempéries. Ils étaient quasiment les fondateurs d'une culture, fièrement sauvegardée de nos jours encore. Les relations humaines, impériales aussi puisque le Brésil demeura un Royaume jusqu'à 1812, s'inscrivent donc en filigrane dans un horizon commun. L'histoire nous rattrape par la nuque et on ne saurait la changer, sous peine de paraître imposteurs. La communauté juive d'origine marocaine, implantée au Brésil depuis près de trois siècles, fière de ses origines et de ses attaches, active aussi ne cesse de forger cette mémoire que les enfants et les petits enfants reprennent à leur compte au fil du temps. Le recentrage du Brésil sur l'Atlantique, sa volonté affichée de se rapprocher du monde arabe n'en sont que les caractéristiques qui militent en faveur du projet des deux gouvernements, attentifs et désireux de renforcer leur partenariat stratégique.
En témoigne la nomination à Rabat d'un diplomate chevronné, francophone de surcroît, qui exprime la volonté du gouvernement de Mme Dilma de réorienter ses priorités stratégiques…
En décembre dernier est née à Rio de Janeiro la première Association d'amitié et de coopération Brésil-Maroc qui est aux deux pays ce que le lien organique est à un même corps et, au-delà, à un même idéal. Le Brésil a connu, durant ces dernières années, une affluence importante de jeunes immigrés marocains, qui optent pour ce pays et mettent à profit les opportunités économiques et sociales qu'il offre. Ils sont près de 1500 Marocains établis au Brésil, mais moins de 500, dont certains portent la nationalité brésilienne, sont inscrits auprès des services consulaires de l'ambassade du Royaume à Brasilia, nous apprennent certaines statistiques officielles qui soulignent que près de 90% de cette communauté marocaine sont concentrés dans les villes de Rio de Janeiro, Sao Paulo et Curitiba, alors que le reste est réparti sur les villes de Brasilia, Salvador, Manaus et Fortaleza dans le nord.
La plupart des Marocains de cette nouvelle génération installés au Brésil sont âgés de 30 ans en moyenne. Issus des villes de Fès, Rabat, Salé, Casablanca, Oujda et Berkane, ils exercent dans les secteurs du commerce, de l'industrie ou des services, sans oublier les cadres supérieurs marocains qui travaillent dans les secteurs de l'ingénierie, de l'administration ou encore de l'enseignement supérieur. Ils représentent ainsi une importante communauté humaine, économique, sociale et culturelle. Tout accord qui sera signé entre les deux gouvernements devrait, naturellement, faciliter l'implantation de ses membres et donner le ton nouveau à la coopération bilatérale. La coopération économique est illustrée, notamment, par le significatif et important accord qui lie l'OCP au premier groupe brésilien Bengue, en vertu duquel le groupe international marocain renforce sa position de leader dans ce pays et au niveau du grand continent.
La visite de M. Antonio de Aguiar Patriota, les entretiens qu'il poursuit depuis hier avec M. Taieb Fassi Fihri, les domaines abordés, politique, économique, administratif et diplomatique sont empreints d'une volonté affichée des deux gouvernements de renforcer une convergence et un rapprochement stratégique évidents. Ils constituent les deux chaînons majeurs de ce grand fils d'eau qui est l'Atlantique, océan incontournable, horizon de demain…
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