Le WAC laisse filer deux points à domicile

Le déroulement du match va leur donner raison. Pour preuve, première minute premier coup de coin pour… Al Ahly. Première surprise de ce match, la composition présentée par Decastel.
Une formation qui comprend, de manière incompréhensible, Younès Menkari. Si le groupe manquait de deux joueurs (Ajedou et Fabrice, il fallait les remplacer par des suppléants qui joueraient le même rôle). Menkari (que les supporters rouges appellent affectueusement «Menchari» à cause de son rôle de stoppeur, voire de casseur), aurait dû être introduit si le WAC évoluait à l'étranger ; pas à Casablanca. D'ailleurs, son changement en seconde période montre l'erreur d'appréciation du coach des Casablancais.

Lors de ce premier acte à inscrire au bilan des Cairotes, les Wydadis, pour reprendre l'expression de Decastel en conférence, ont «baladé» en milieu de terrain. Ce «ballotage», le Wydad le doit à un super joueur, Mohamed, Mohamed, Mohamed Abou Trika (c'est comme ça que son nom est inscrit sur la feuille de match remise aux journalistes par la CAF) qui a été laissé, étrangement, seul. Il distribuait les ballons comme il l'entendait sans qu'il soit inquiété par une quelconque surveillance. Si l'on excepte des actions de Lakhal qui tarde à trouver ses marques dans le jeu du groupe (12e, 18e sur le poteau 45e), Kaddioui titularisé depuis le début du match (24e) et qui a frôlé le carton rouge à cause de ses contestations répétées, Iajour esseulé mais également égoïste (42e), le reste de cette mi-temps était pour Al Ahly.

Comme cette action à la 28e minute par Ahmed Fethi annonciatrice d'un désastre qui aura lieu à la 36e minute sous forme de but inscrit par Mohamed Nagui Guido. C'est la douche écossaise. Mais le public des Rouges commença à gronder… pour manifester sa colère, mais également pour «fouetter» ses protégés.
Lors du second half, le groupe entre sans Menkari mais avec Skouma tenu éloigné des terrains, par les blessures depuis longtemps. Sa rentrée redonna du tonus au groupe. Première balle touchée par le turbulent Ayoub fut un coup franc. Il le tira sur la tête d'un joueur, habitué désormais, à sauver le WAC par ses coups de tête providentiels, Abderrahmane Benkejjane (46e). Le reste de cette mi-temps a de quoi enrager les plus posés des Wydadis. Du gâchis, rien que du gâchis. Lakhal et Iajour se gênent sur un ballon de but (60e).

Cinq minutes plus tard, un tir tendu d'Aboutrika renvoyé par Lemyaghri. 70e minute, Iajour rate avec stupeur la «balle de match». De son côté, Ayoub El Khaliki rate de la tête un but tout fait (75e). 80e minute, un ballon qui refuse carrément d'entrer, botté tour à tour par Kaddioui, Skouma, Iajour, Benrabeh… Ce soir les dieux du foot étaient égyptiens. 85e minute, Iajour frôle le montant d'un tir puissant.Et c'est sur ce score de parité que l'arbitre ivoirien Doue Noumandiez, excellent par ailleurs, renvoya tout le monde aux vestiaires. Il va falloir attendre ce match capital contre le Mouloudia d'Alger, vendredi prochain.

Standing ovation pour Aboutrika

Le public marocain en général, casablancais en particulier, sait reconnaître les meilleurs. Il a rendu un vibrant hommage à Mohamed, Mohamed, Mohamed Abou Trika.C'est un joueur qui force le respect : une touche des grands «Maalems», une vista extraordinaire et un ascendant sur tous ses coéquipiers. Adroit des deux pieds, il a démontré tout son savoir-faire contre le WAC puisqu'il a élu du rond central du terrain, un domicile d'où il envoie des caviars à des joueurs égyptiens complètement démarqués. En tous les cas, Mohamed Abou Trika gardera des souvenirs impérissables de ce voyage casablancais. Encore un grand bravo pour le public qui ovationne toujours les meilleurs, abstraction faite de sa nationalité, sa religion ou sa race.

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