WAC et MAS aux carrés d'as africain

Ce jour-la, il n'y avait d'équipe des Rouges, pas de joueurs, pas d'encadreurs, pas de banc de touche (les joueurs entrés en cours de matches n'ont rien apporté de positif.) ; ce jour-là il n'y avait rien. Le WAC se trouvait partout… sauf en Algérie. Une défaite, peut-être, salvatrice pour les Rouges. Elle redonne, momentanément, au coach Decastel que son effectif n'est pas aussi imbattable qu'il le pense… que nous le pensions. Les coéquipiers de Nadir Lemyaghri qui ont bousculé, dès les premiers moments de la rencontre, ont pensé que le Mouloudia d'Alger sera une proie facile. Mis comme le dit le poète arabe : «Les vents ne soufflent pas, toujours, dans la direction souhaitée par les voiliers ! » Le Mouloudia, comme nous l'avions annoncé dans nos papiers d'avant-match aimerait quitter la compétition sur une note positive. Et c'est ce que le club algérien a fait!

D'entrée de match, les hommes de Benchikha, qui a sauvé une partie de son honneur et son prestige par cette victoire, ont été les premiers au score. D'un tir de plus de 25 mètres, Baabouche, d'un tir anodin, surprend Lemyaghri qui ne s'attendait pas à un tir pareil qui, de surcroît, était décoché du pied gauche. La ligne d'attaque du WAC, qualifiée «de feu» par un confrère, pouvait revenir dans le match à tout moment. Ce sentiment sera d'ailleurs conforté par une échappée de Fabrice, arrivé juste trois heure avant le match, qui centre, mais personne à la réception (29e). Pratiquement dans la même minute (29e), Iajour échappe à la vigilance de ses gardes du corps et remet Lakhal (qui n'arrive toujours pas à s'imposer au WAC) qui tire dans les mains du gardien. Alors que l'on espérait un come back dans le match, un coup franc donné au même Baabouche qui, de son pied gauche, va anéantir les espoirs du WAC d'égaliser. Un coup-franc tiré avec force par Baabouche, le ballon ricoche sur un défenseur qui le dévie dans les bois de Lemyaghri impuissant ! (35e). 5 minutes après, un centre de la gauche et Fabrice à l'affût d'une tête plongeante met dans les bras du gardien mouloudéen. C'est sur ce score que l'arbitre de la partie renvoya tout ce beau monde aux vestiaires.

Au retour, Kaddioui remplace Lakhal. 46e, Lemsen centre en direction de Iajour qui rate de manière incompréhensible. 49e, centre d'Ajedou, Iajour rate la reprise. 56e, Kaddioui rate de nouveau. Alors que les lueurs de l'espoir d'une reprise deviennent plus nettes, une échappée de la droite de Amroune qui centre et les deux défenseurs wydadis Rabeh et El Khaliki sont pris à contre-pied. le ballon roule vers Oussaleh qui prend de vitesse Lemyaghri et marque (60e). Le WAC est sonné, mais arrivera à se ressaisir et à marquer un unique but via Ajedou sur penalty «apporté» par Skouma ! Avec le score de 3-1, le Wydad a perdu, mais a gagné sa qualification pour les demi-finales ! Le prestigieux club casablancais perdra dans ce match Saïd Fettah, expulsé pour jeu anti-sportif.
Quant à la compétition de la CAF, le Moghreb de Fès n'a pas encore trouvé d'adversaire digne de ce nom. Les Fassis ont décroché leur billet pour les demi-finales en prenant le meilleur sur le club du RD Congo, le DC Motema Pembe, sur le score sans appel de 3-0. Les bourreaux des Congolais s'appellent Bourazouk (10e), Chemseddine Chtaïbi (68e) et Mohamed Ali Bamaamar, sur penalty, à la (74e). Les hommes de Marouane Bennani marchent inexorablement vers un sacre africain, le deuxième de suite du football marocain. Les résultats probants que le MAS est en passe de moissonner marquent une régularité et stabilité tant au sein du comité qu'au sein de la direction technique. Comme quoi on peut reprendre l'expression de Benchikha à ses joueurs après leur victoire sur le WAC : «Quand vous voulez gagner, vous savez le faire !» Le MAS peut et sait gagner. Ses résultats en championnat ou en CAF l'attestent.

Deux sur trois

Sur les trois clubs marocains engagés dans les différentes compétitions africaines, en l'occurrence le Wydad, le MAS et le RCA, deux ont atteint le cercle des demis. Le Raja étant encore dans la course pour le prestige, les deux autres joueront des demi-finales explosives. Dans la Champions League, le Wydad se trouve propulsé dans la suite de la compétition grâce au coup de pouce du Tarajji de Tunis. Il va «jouer» Ennyemba (Nigeria), celui-là même qui a battu le Raja au Nigeria. Les chances du WAC de passer en finale restent entières. À conditions que les Rouges ne jouent comme à Alger.
Dans les compétitions de la CAF, le MAS est le grand favori de cette Coupe. La régularité des résultats, le talent intrinsèque de ses joueurs, la compétence de son encadrement technique et le soutien inconditionnel de son président… autant d'atouts pour mettre le MAS à la tête des prétendants à la première marche du podium africain.

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