Cette année, les mots clés de ce festival seront soufisme et musique andalouse. Carrefour des cultures méditerranéennes, Casablanca recevra une pléiade d'artistes venus d'Espagne, du Maroc, d'Algérie et de Tunisie pour le plaisir des amateurs de ce genre de musique et de tous les curieux. La ville blanche s'imprégnera de spiritualité et de musiques sacrées lors de cette édition, et sera bercée par la musique arabo-andalouse des pays méditerranéens. Organisé par l'Association des amateurs de musique andalouse qui œuvre pour la sauvegarde et la diffusion de la musique andalouse, «Andalussyat» veut libérer cette musique, souvent enclavée, afin de la vulgariser. «La musique andalouse ne connaît pas encore le succès qu'elle mérite, plusieurs orchestres traditionnels ne se produisent pas assez», explique un des organisateurs du Festival. Et comme pour les précédentes éditions, les artistes viendront des deux rives de la Méditerranée. Cette édition recevra des troupes andalouses marocaines qui côtoieront des orchestres de quatre nationalités différentes. Le langage universel de la musique fera en sorte de réunir toutes les différentes branches de cette musique. Un événement qui se déroule dans la ville blanche pour de bonnes raisons. «Casablanca est le centre du Maroc et la ville où tout se passe au niveau culturel», explique la même source. «L'ouverture de Casablanca sur le monde et sa richesse culturelle justifie ce choix». La métropole, qui vibrera aux rythmes de la musique andalouse et soufie, accueillera des artistes du Maghreb et d'Europe qui viendront présenter leur talent à la fibre andalouse. Fort de ses sept années d'existence, «Andalussyat» à pu se placer sur le plan international, grâce à la diversité de la musique andalouse mais aussi à l'implication de pays comme l'Algérie ou encore la Palestine. Un festival qui, au-delà de la musique, rend hommage à l'ouverture et à la tolérance. L'année dernière, l'Espagne était l'invitée d'honneur, représentée par deux orchestres, l'un arabo-andalou et l'autre de flamenco. Ainsi, la Compania Moreno de fuentes et Joze Zafr étaient au rendez-vous de cette rencontre musicale. Le chanteur Jalal Chekkara, qui s'est rapproché des grands maîtres du flamenco, tel Enrique Morente ou encore Segundo Falcon, n'avait pas manqué au rendez-vous. Son flamenco métis était interprété par l'orchestre Chekkara et les jeunes du flamenco, qui ont fait découvrir un tout autre genre. Cette année, une touche spirituelle rassurera Casablanca et les amateurs du festival «Andalussyat». À partir du 30 novembre, plus d'une centaine d'artistes d'ici et d'ailleurs partageront des moments de musique et de tolérance qui feront de cette huitième édition des rencontres musicales andalouses une édition authentique et raffinée.
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