Depuis le départ de cette société française, qui a été chargée de la gestion de ce secteur, l'Etat à travers le Ministère de l'intérieur, est intervenu pour venir en aide à ce secteur de plus en plus en anarchie. Mais toutes les bouées de secours lancées par le gouvernement n'ont pas encore réussi à venir à bout de cette crise et le débat sur les moyens à mettre en œuvre pour garantir une gestion correcte et pérenne de ce secteur est toujours d'actualité. En effet, pas plus tard que mercredi dernier, le dossier a été évoqué au parlement lors de sa dernière séance plénière. Le Ministère de l'intérieur a dû dresser l'état des lieux de ce secteur ainsi que les différentes actions entreprises par l'Etat pour assurer un meilleur service de transport urbain, après le départ de Stareo.
On apprend donc qu'il a été question de constituer un nouveau groupement urbain baptisé «Al Assima» créé -rappelons-le grâce- au vote à l'unanimité du Conseil de la ville. Il s'agit, en effet, d'un dispositif prévu par la charte communale chargé de la gestion du transport par bus au nom des communes. Après sa constitution, le nouveau groupement a créé une nouvelle entreprise de développement local dont le capital est financé par les communes qui en deviennent avec cette contribution des actionnaires, grâce à la mobilisation d'un budget de départ de 16 millions de dirhams par les trois agglomérations (Rabat-Salé et Témara). Un montant soutenu par l'Etat qui a apporté, selon le Ministère de l'intérieur, un budget de 45 millions de dirhams pour appuyer ce projet.
Le département de l'intérieur qui aura, désormais, la main-mise sur le secteur, s'est déjà mis à la recherche de sources de financement.
Ce dernier a sollicité la Banque mondiale pour un prêt de 1.12 milliards de dirhams dans le but de développer davantage ce secteur. Le prêt qui, soulignons-le, a déjà été accordé au Maroc servira à soutenir plus spécifiquement les actions entreprises pour le développement du secteur particulièrement celles ayant trait à l'amélioration de la gouvernance et de l'efficacité. Le montant sera déployé aussi pour renforcer les services et les infrastructures du transport urbain. La région de Rabat-Salé-Témara bénéficiera d'une partie de ce budget pour restructurer ses services de transport par bus, parallèlement à la grande ville de Casablanca. «Le but est l'amélioration des prestations et la réduction de la durée des trajets», laisse entendre une source au ministère de l'Intérieur. Au niveau de la gestion du secteur, on apprend que la nouvelle «entreprise» locale sera dotée d'un conseil d'administration qui aura pour mission de contrôler les financements et évaluer la qualité des prestations.
Complémentarité entre autobus et tramway
On pense créer à Rabat «une sorte de complémentarité entre l'offre de transport urbain par autobus et le tramway. Le maire de Rabat Noureddine Lazrek, qui ne cache pas son ambition, déclare que cette formule est devenue possible et pourra même bien marcher du moment que les deux services sont placés sous la tutelle du ministère de l'intérieur.«Il faudra repositionner le secteur du transport urbain dans le cadre d'une approche globale et intégrée qui prend en compte l'amélioration des services au niveau qualité et qualité», confie Mr.Oualaalou. Il ne reste donc que trouver le cadre juridique à cette formule qui pourra bien soulager les habitants des deux rives…
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire