Des retards qui coûteront cher au transporteur national, du moment que la commande qui devait être livrée au plus tard en 2011 coïncidait avec l'ouverture de plusieurs nouvelles liaisons.
Hier, un communiqué de la RAM a rapporté que des discussions menées avec la société Boeing ont porté sur un ensemble de points en mesure de trouver une issue à cette problématique liée à des difficultés d'assemblage des premiers appareils. Il s'agit notamment de la finalisation du planning de livraison, l'examen des mesures à prendre par Boeing en vue de réduire l'impact des modifications des dates de livraison sur le programme des vols de RAM, les actions à engager ainsi que les équipements à acquérir par la compagnie en vue d'accueillir les nouveaux avions. Même le montant de l'indemnité compensatoire liée aux modifications des dates de livraison a été discuté. Au final, un accord a été signé pour le report de livraison des appareils.
«Les équipes de la compagnie et du constructeur ont tenu, dans ce cadre, plusieurs réunions qui ont duré huit mois et qui se sont déroulées dans un esprit à la hauteur des relations historiques et exemplaires entre RAM et Boeing. Au terme de ces réunions, les parties sont parvenues à un accord qui définit un nouveau calendrier de livraison ainsi que les modalités y afférentes », lit-on dans le communiqué.
Cet accord a été, d'ailleurs, validé par le conseil d'administration de RAM lors d'une réunion tenue le 14 septembre 2010, ainsi que par le Board Committee de Boeing en date du 7 septembre 2010. Pour mémoire, RAM fait partie des premières compagnies dans le monde à recevoir ce nouvel appareil constituant le nouvel avion long-courrier de Boeing. Ceci ne manque pas de donner des envies à d'autres compagnies aériennes. Il y a quelques jours, 25 compagnies aériennes aux Etats-Unis et en Europe ont dénoncé des garanties de prêts à l'exportation accordées par les gouvernements européen et américain à leurs concurrents pour acheter des avions.
Les membres de cette coalition comprennent les 16 membres de l'Association américaine des transporteurs aériens (ATA) et 9 compagnies européennes dont Air France, Iberia, British Airways et Lufthansa. Selon l'AFP, dans un projet de lettre qui doit être incessamment envoyée notamment au secrétaire américain au Trésorn, Tim Geithnern, et à la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, les transporteurs demandent une «correction des déséquilibres» dans le financement des avions.
Les compagnies déplorent que ces garanties de crédit, qui interviennent aux Etats-Unis par l'intermédiaire de l'organisme public de financement à l'exportation Ex-Im Bank, donnent à leurs concurrents étrangers comme les compagnies Royal Air Maroc, Turkish Airlines, Egyptair, ou encore Emirates des financements moins chers et plus faciles d'accès.
Ce qui fausse les règles de la concurrence puisque ces financements pèsent moins dans leurs bilans et leur permettent de placer des ordres plus gros et de bénéficier de prix à l'unité réduits.
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