Des journaux ont annoncé que le Père Noël a été interdit à Casablanca par les autorités de la ville pour cause de risque d'attentats. La Préfecture de police a démenti ces informations et a indiqué que l'homme à la barbe blanche est présent sur l'avenue Moulay Abdallah. Pour comprendre ces rumeurs, il faut revenir aux événements de mai 2003 à Casablanca. « Certains racontent que dans le passé, plusieurs personnes qui faisaient le Père Noël rentraient aux cafés et aux hôtels. Après les attentats-suicide, les autorités locales leur ont interdit de continuer à le faire pour parer à tout risque d'explosions», a indiqué Said Akkad, photographe ambulant.
Pour continuer à exercer, tout photographe souhaitant être accompagné par le Père Noël pour prendre des photos avec des enfants doit le cautionner auprès des autorités avec présentation de sa carte d'identité.
Habituées à le voir présent sur cette voie phare de la capitale économique au mois de décembre, les familles n'ont pas cessé de demander des nouvelles du père Noël. Cette année, il n'apparaît que vers 17h. Ce sont des horaires qui conviennent aux parents qui après avoir quitté leur travail amènent leurs enfants prendre des photos avec ce personnage mythique.
L'annonce de la disparition du Père Noël a lancé une polémique. Pour certains, le Père Noël fait partie du paysage marocain et il n'est pas question de le supprimer. Pour d'autres, la célébration de ce personnage ne fait partie de l'héritage musulman. Jésus-Christ (Aïssa), rappelons-le est reconnu comme prophète par le Coran. Quant à Ahmed Assid, chercheur à l'Institut Royal de la culture amazighe (IRCAM), dans une tribune publiée dans la presse, il a rappelé que l'avenir appartient aux sociétés ouvertes et non à celles qui se cloisonnent.
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