«C'est pareil toutes les semaines. Ce souk hebdomadaire est un véritable “monument historique”. Il est très populaire. C'est pourquoi il est dans l'obligation des autorités de veiller sur cela de très près», indique le caïd du quartier, venu bien évidemment nous demander nos cartes professionnelles. Une habitude d'un autre âge, toujours chère aux responsables des autorités locales.
Devant la porte d'entrée “principale”, les visiteurs ont deux choix: Fruits et légumes, le choix classique, ou les vêtements, marchandises très prisées dans ce souk. Même d'occasion, ces derniers ne sont pas seulement réservés, contrairement à ce que l'on pourrait penser, aux seules couches sociales modestes.
Des clients aux apparences aisées et très branchées viennent s'y approvisionner. Dès l'entrée du souk, on peut remarquer la présence de certaines voitures haut de gamme, notamment des 4x4. Les “rayons” des vêtements sont les plus animés. Certains vendeurs, futés, ont même mis en place des cabines d'essayage, qui ne sont en fait que les arrières de leurs camionnettes, aménagés à cet effet. Décidément ils ont pensé à tout. Les marchands se surpassent pour attirer un grand nombre de clientèle. Ils s'égosillent à répéter les slogans les plus adaptés à la circonstance. Et en parlant de marchandise, à souk Larbaâ, il y en a vraiment pour tous les âges et tous les goûts.
Du traditionnel au moderne, on trouve de tout : djellabas, pantalons, chemises, pulls, pyjamas, sous-vêtements, manteaux, sacs, chaussures…
Divers modèles de grandes marques, certes d'occasion, mais toujours en bon état, et surtout à des prix concurrentiels, sont exposés: des sous-vêtements à moins de 10 DH, des pulls et chemises à 10 ou 20 DH et des pantalons à 50 DH. Les manteaux et les chaussures, très appréciés en cette période hivernale, ne dépassent pas les 100 DH.
«Il suffit de bien chercher pour trouver de très beaux articles. Le prix est raisonnable et nous n'avons même pas à marchander», raconte Samira, une habituée du souk. Habillée à l'européenne et portant des lunettes solaires de marque, elle tire son chariot comme si elle faisait ses courses dans un hypermarché. «J'habite au quartier Maârif et je viens ici de temps en temps. Les prix des fruits et légumes n'ont rien à voir avec ceux pratiqués dans mon quartier. Mais ce qui me tente le plus, ce sont les vêtements», témoigne-t-elle.
Khadija, mère de famille et épouse d'un homme d'affaires, réserve également ses mercredis matin à la séance shopping de Souk Larbaâ. «C'est l'endroit idéal pour faire de bonnes affaires. Je me régale dans les rayons des vêtements féminins», raconte-t-elle. Et d'ajouter : « Je fouille bien dans ces grandes montagnes de vêtements jusqu'à ce que je trouve ce que je cherche. J'emmène ces vêtements au pressing et ils en ressortent comme neufs. De beaux habits à des mini-prix, pourquoi s'en priver alors ?».
Parmi les accoutumés du Souk figurent aussi les jeunes. «Nous venons ici à chaque fois que nous en avons l'occasion. Nous y dénichons de superbes fringues que nous ne trouvons pas dans les grands magasins. C'est aussi très amusant de fouiller», lance, entre deux essayages, un jeune, accompagné d'un groupe d'amis, aux looks très branchés et aux coiffures tendances.
Non loin d'eux, une bande de jeunes filles s'amusent à essayer des chaussures. «Faute de temps, nous ne venons pas souvent ici, mais dès que nous pouvons le faire, nous ne ratons pas l'occasion. A nos camarades, nous disons que nous allons faire un tour au “Wednesday Shop”. Cela leur donne l'impression que c'est un vrai “mall”. De plus, les prix sont tellement à la portée que nous faisons du shopping à la pelle», confient-elles.
Outre les vêtements, les “rayons” de tissus d'ameublement et rideaux sont très prisés, surtout par les femmes et les couples. Différents types de tissus neufs sont en vente, au grand plaisir des personnes voulant rhabiller leur intérieur. «Lorsque ma copine m'a parlé de cette caverne d'Ali Baba, je ne l'ai pas crue. Maintenant, je suis convaincue. Je peux refaire mon salon à moitié prix. C'est génial », raconte Asmâa. «Même les accessoires sont très originaux. Un vendeur m'a dit qu'ils viennent de Turquie. C'est très beau», se délecte-t-elle.
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